Malévitch ou Mondrian
Par Agate le lundi 7 novembre 2016, 18:46 - Saison 2016 - Lien permanent
"J’ai troué l’abat-jour bleu des limitations colorées, je suis sorti dans le blanc, voguez à ma suite, camarades aviateurs, dans l’abîme, j’ai établi les sémaphores du Suprématisme (…) Voguez ! L’abîme libre blanc, l’infini sont devant vous." Ainsi Kasimir Malévitch justifiait-il son Carré blanc sur fond blanc, une toile jouant sur les différences de teintes d'une absence de couleur.
Quand arrive le moment de passer une couche de protection aux tôles nouvellement changées de Nimic II, le choix de la couleur ne dépend pas d'impératifs esthétiques, puisque le résultat est destiné à rester caché sous les vaigrages. Il s'agira néanmoins d'identifier au premier coup d'oeil les zones ayant fait l'objet d'une retouche, histoire de faciliter les diagnostics lors d'interventions futures. L'intérieur de Nimic II est, à l'origine, revêtu d'une superbe peinture de couleur rouge brique qui a traversé les ans sans sourciller. Depuis deux mois, donc, on applique sur les zones réparées d'abord un "convertisseur de rouille" qui arbore en séchant un noir brillant, ensuite couvert d'un primaire époxy bi-composant gris clair, presque blanc à la lumière vive..
Ca se rapproche bien plus d'un Mondrian, non ? Pour conforter cette impression, voici le résultat sur l'étambot dont les lignes franches prennent racine avec la perspective ;)