Criée et coup de gueule
Par Agate le vendredi 18 novembre 2016, 08:13 - Saison 2016 - Lien permanent
Sortie de bon matin pour juger par moi-même de la hauteur des vagues de tempête
sur les empierrements du môle, j'en suis revenue à l'heure où les ouvriers de
la criée terminent le chargement des camions de marée. "Il n'y avait pas grand
chose aujourd'hui, ma bonne dame, vous avez vu le temps ?" Oui, j'ai bien vu,
mon brave monsieur, que même par marée de 90 les vagues d'un moyen coup de
suroît arrosent largement toute la zone artisanale, cette langue de terre
gagnée sur la mer il y a plusieurs dizaine d'années pour protéger le port et
renforcer sa capacité économique.
Il y a soixante ans, alors gamine, je m'aventurais avec effroi au bout de la
jetée lancée vierge dans la mer, seule défense des pêcheurs contre les vagues
d'un temps de chien. Les digues se sont élevées et élargies depuis. La mer a
suivi, plus haute, plus forte. Elle gagnera, c'est sûr !