Ola Donostia !

Nimic II à San Sebastian Depuis mantenant trois jours que j'y traine, il ne fait aucun doute que c'est Nimic II le plus beau bateau du port de San Sebastian. Tout le monde a l'air de penser la même chose, et c'est probablement dû au fait que l'accueil portuaire y est limité aux bateaux de moins de dix mètres ;) Gorgo, le capitaine du port, m'a bien fait comprendre que les grosses unités ne peuvent rester que deux jours au quai d'honneur, mais on ne refuse pas un navire en avarie ! Du coup, alors que je revenais payer mon dû après un départ manqué, il s'est apitoyé sur mon sort et a donné un coup de canif au prix de la nuitée - qui n'a rien à envier à celui de l'Herbaudière, d'ailleurs. C'est Gorgo qui a déniché un jeune mécano survolté pour frotter sur les cosses du démarreur, me laissant espérer un départ en deux jours. Las, cela n'a pas suffit et il faudra bien changer la pièce, rouillée et vieille de dix ans, histoire de ne pas se faire coincer en situation difficile avec un problème de charbons. C'est annoncé pour lundi ou mardi. A voir, avec la facture en rapport...
Kayaks à l'appel
Optimists au retour d'entraiinement
Virage de rameurs
Rameurs en eau profonde
En attendant, je repasse à l'anthropologie. Quelle est la particularité basque ? Ils rament, ils nagent, ils naviguent. Filles ou garçons, on en voit partout, en kayak, en standup, en optimist, sur la plage, au mouillage, et surtout dans ces énormes pirogues menées par un chef de bord qui hurle ses instructions à une douzaine d'équipier, par tous les temps.
Entrée de la baie de San Sebastian avec ressac
Et parlons-en, du temps : on se croirait à Brest ! Averses fines et crachins, ciel très variable, orages à l'occasion, houle rentrant directement dans la baie et lumières éblouissantes. D'accord, il fait un peu plus chaud qu'en Armorique. La végétation verte et fournie prouve que c'est la norme. Bien à l'abri dans ce bijou baroque, on ne se plaint pas. Lumières du soir par le hublot Quoi, Donostia ? Vous ne savez pas ? C'est San Sebastian en euskadi, pardi ! Et les sourires s'agrandissent quand mes interlocuteurs apprennent que mon prénom est breton.