Ola Donostia !
Par Agate le samedi 7 juillet 2018, 19:52 - Saison 2018 - Lien permanent
Depuis mantenant trois jours que j'y traine, il ne fait aucun doute que c'est
Nimic II le plus beau bateau du port de San Sebastian. Tout le monde a
l'air de penser la même chose, et c'est probablement dû au fait que l'accueil
portuaire y est limité aux bateaux de moins de dix mètres ;) Gorgo, le
capitaine du port, m'a bien fait comprendre que les grosses unités ne peuvent
rester que deux jours au quai d'honneur, mais on ne refuse pas un navire en
avarie ! Du coup, alors que je revenais payer mon dû après un départ
manqué, il s'est apitoyé sur mon sort et a donné un coup de canif au prix de la
nuitée - qui n'a rien à envier à celui de l'Herbaudière, d'ailleurs. C'est
Gorgo qui a déniché un jeune mécano survolté pour frotter sur les cosses du
démarreur, me laissant espérer un départ en deux jours. Las, cela n'a pas
suffit et il faudra bien changer la pièce, rouillée et vieille de dix ans,
histoire de ne pas se faire coincer en situation difficile avec un problème de
charbons. C'est annoncé pour lundi ou mardi. A voir, avec la facture en
rapport...
En attendant, je repasse à l'anthropologie. Quelle est la particularité
basque ? Ils rament, ils nagent, ils naviguent. Filles ou garçons, on en
voit partout, en kayak, en standup, en optimist, sur la plage, au mouillage, et
surtout dans ces énormes pirogues menées par un chef de bord qui hurle ses
instructions à une douzaine d'équipier, par tous les temps.
Et parlons-en, du temps : on se croirait à Brest ! Averses fines et
crachins, ciel très variable, orages à l'occasion, houle rentrant directement
dans la baie et lumières éblouissantes. D'accord, il fait un peu plus chaud
qu'en Armorique. La végétation verte et fournie prouve que c'est la norme. Bien
à l'abri dans ce bijou baroque, on ne se plaint pas. Quoi, Donostia ? Vous ne
savez pas ? C'est San Sebastian en euskadi, pardi ! Et les sourires
s'agrandissent quand mes interlocuteurs apprennent que mon prénom est
breton.