C"est le printemps sur Nimic II
Par Agate le samedi 23 mars 2019, 13:31 - Saison 2019 - Lien permanent
Deux fois dans l'hiver on avait
démarré. On était revenu. Trop de pépins techniques, trop d'impondérables
météo. Il ne s'agit pas de risquer tout, il s'agit de prendre du plaisir en
retombant en enfance, à bord d'un bateau ami, aimé, auquel on a tout donné. Et
voilà qu'on en reçoit les grands bonheurs du large, comme ces virgas au lever
du soleil le jour du printemps. Les grains d'est qui s'en sont suivis
racontaient des légendes de tempêtes à venir. Mais on se glissera jusqu'aux
îles avant qu'elles ne fassent céder la dorsale anticyclonique qui s'est
installée des Açores à la pointe de Bretagne, avant que les doutes ne prennent
le dessus sur les bonheurs.
Et si vous lisez ce post, c'est que la dorsale a tenu... ou alors que la
skipper de Nimic II connaît ses limites et a mené sa barque dans un
des nombreux ports d'accueil sur la route. Ou plutôt (info de dernière minute),
qu'on a rencontré du réseau favorable au large de la Corogne ;)
Cinq jours à manoeuvrer dans le golfe de Gascogne à la recherche du meilleur
vent. Tempête de pétole au large de la pointe d'Espagne, les escadrilles de
cargos surgissent de nulle part et repartent de même. Les bataillons serrés de
goélands se posent à deux cents mètres devant nous sur la mer, dans l'espoir de
quelques agapes quand le bateau traverse laborieusement leur groupe. Toutes les
demi-heures, un signal est donné et le pack s'envole derrière pour reprendre sa
place devant. Ce manège s'est produit une demi-douzaine de fois, j'en ai déduit
que nous avions avancé de presqu'un mille sur l'eau. Sur le fond, c'est une
autre histoire, le GPS donnait parfois des vitesses négatives par la grâce des
courants côtiers ou de marée.
Qu'importe, nous sommes en mer, il fait beau, en journée les panneaux solaires
étalent parfaitement la consommation du pilote. Seul petit souci, l'hydro a
faussé compagnie à son embase, la ferrure est complètement déformée par la
force de l'eau, mal calculée, mal dimensionnée par des novices en matière de
mécanique marine. On a récupéré l'engin qui faisait ancre flottante sur son
bout de sécurité. On attendra la prochaine escale pour étudier la question.
Peut-être même que d'ici-là on aura tout bonnement décidé de se passer
d'hydrolienne !
On vous embrasse
Commentaires
coucou soeur chérie... on te suis de près tous les jours...
profite bien de ton périple et de cette belle escale...
Je t'embrasse+++
MaPi
Réponse: Bisous, Mapie !