mardi 31 décembre 2019

Index Saison 2019

On pensait atteindre les Canaries en quelques semaines, on a mis huit mois... et 56 billets

Premier trimestre : à l'affut d'une fenêtre de dégolfage
Réveillon à la mer - 5 janvier 2019
Calme et tempête - 28 janvier 2019
Gabrielle - 30 janvier 2019
Vélo de balade ? 4 février 2019
Jamais fini les bricoles - 24 février 2019
Avis de recherche - Wanted - 13 mars 2019
Jamais deux sans trois - 15 mars 2019
C'est le printemps sur Nimic II - 23 mars 2019
Baiona - 25 mars 2019
Pinta et château de Baiona - 30 mars 2019

Deuxième trimestre : plein sud le long de la côte ibérique (avec quelques escales...)
Shtandartf - 2 avril 2019
Mahram - 3 avril 2019
Sea Walk - 7 avril 2019
Baiona blues - 13 avril 2019
Ofni de Pâques - 20 avril 2019
Flekkeroy - 27 avril 2019
Il est arrivé, le paquet ! 30 avril 2019
Fête du travail - 1er mai 2019
Zone de pêche - 7 mai 2019
Crachin breton à Peniche - 9 mai 2019
Réveil en fanfare - 11 mai 2019
Cascais en tapis volant - 14 mai 2019
Yachting à Cascais - 17 mai 2019
Sauts de puce - 23 mai 2019
Damnés de la terre - 26 mai 2019
Ascension à Seixal - 30 mai 2019
Lisbonne de haut en bas - 1er juin 2019
Cale sèche à Seixal - 6 juin 2019
Fogos - 11 juin 2019
Envers du décor - 17 juin 2019
Grand pavois - 23 juin 2019

Troisième trimestre : en baie de Seixal, au Portugal
TGIT (blague pour initiés) - 4 juillet 2019
Clandestins - 7 juillet 2019
Fête Nat - 14 juillet 2019
Furtifs - 17 juillet 2019
Hypalon vs. PVC - 21 juillet 2019
Fif - 25 juillet 2019
Héron, héron, petit patapon - 25 août 2019
Le torchon brûle - 27 août 2019
Rêve d'île - 31 août 2019

Quatrième trimestre : un premier automne aux Îles
Faire le point - 4 septembre 2019
Migrant - 12 septembre 2019
Grandes orgues - 21 septembre 2019
Requiem pour oura(t)gan - 3 octobre 2019
Madère ou l'Arlésienne - 13 octobre 2019
Confiserie - 18 octobre 2019
Premiers alizés - 23 octobre 2019
Perfect Day - 29 octobre 2019
Textures d'univers - 3 novembre 2019
Feu ! 7 novembre 2019
Fortunes de port - 24 novembre 2019
Vivre sur (dans) le volcan - 29 novembre 2019
Quotidien de l'escale - 12 décembre 2019
Vendredi 13 - 13 décembre 2019
Noël aux Canaries - 25 décembre 2019
Saint-Sylvestre à Lanzarote - 31 décembre 2019

Agate : pour me joindre... nimic(arobase)archambeaud(point)eu
Les commentaires sont relus et validés avant publication, et j'en profite pour vous répondre ;)

Saint Sylvestre à Lanzarote

Voisins de réveillon
Elizabethan Lady, Enez, Deneb, Wave et quelques autres attractions locales se joignent à Nimic II pour vous souhaiter de passer à 2020 en douceur.
Accros du spi en plan d'eau fermé
Ancêtre de la déssalinisation
Bon, et là, je vous quitte, il y a le feu d'artifice :)

mercredi 25 décembre 2019

Noël aux Canaries

Festivités de mouillage
Boxing day, en route virtuelle pour Hobart ;)
Boxing morning

vendredi 13 décembre 2019

Vendredi Treize

Musée Manrique
Le message ce matin de Gerardo, le commercial de la boutique électronique d’Arrecife, vient-il de trancher mon indécision ? Celle que j'associais à la compagnie, ou pas, de mon partenaire de cœur pour entreprendre par le sud le dépassement de l’Amérique. Par la Patagonie, donc, plutôt que par le canal de Panama. Quand on me demande, au hasard des rencontres d’escale, quels sont mes projets de navigation, j’explique que ma prochaine étape certaine – sous réserve d’y arriver, bien sûr – est la côte pacifique du Costa Rica, avec explications familiales à l’appui. Mon auditoire s’exclame, s’esbaudit, félicite, admire… Vient ensuite LA question : et comment y arrives-tu ? Jusqu’ici, j’ai expliqué que j’aviserai quand Nimic et moi serons en Guyane. C’est là que la décision s’impose, qu’elle est sans retour parce que vents et courants dominants s’y séparent en flux opposés le long du continent. Je n’ai pas envie de traverser les Caraïbes, ni le canal de Panama, je préfèrerais largement faire le tour par le canal de Magellan. Et aussitôt j’ajoute que je sais bien que ça ne peut pas se faire seule… Que j’espère encore que mon musicien en sera. Qu’un rêve vieux de vingt-neuf ans me l’a annoncé. Et chacun de sourire avec complicité de ma folie. Parce que la réalité se nourrit de rêves. Tous, sur le parcours, l’ont bien ressenti, déjà.
Brass band de Noël à Arrecife
Mardi j’étais descendue à terre en quête de cartes électroniques pour soutenir mon programme de navigation. Je pouvais avoir pour un bon prix une couverture complète du continent américain, en deux puces, une pour le Nord, l’autre pour le Sud. Tout cela serait disponible sous huitaine, et j’ai versé des arrhes pour l’ensemble. Ce qui laissait ouvertes toutes les possibilités. Et voilà que seule la puce de l’Amérique du Sud sera livrée la semaine prochaine. L’autre n'arriverait qu’après les fêtes, au mieux à la mi-janvier. C’est comme un signe du destin : je serai bientôt équipée pour le passage par le Sud ! Et plutôt pas disposée à attendre encore un mois pour le Nord… Sera-ce donc la Patagonie… ? Toute seule… ?

jeudi 12 décembre 2019

Quotidien de l'escale

Lever de soleil avec porte-conteneurs derrière la jetée
Coucher de la pleine lune derrière les volcans
Lever de lune avec paquebot au départ
Coucher de soleil à Arrecife
Suivre le mouvement des navires qui s'aligne sur celui des astres. Faire de son mieux pour en saisir l'harmonie.
Avant le grain
Pendant le grain
Après le grain
Corvino a la plancha
Attendre les molles entre les grains pour descendre en ville. En profiter pour déguster le poisson frais local : ici, le corvino à la carte du bouiboui des pêcheurs. Compléter les équipements et les appros du bord.
Voiliers à l'approche
En quête de mouillage Echanger les bons plans des prochaines escales avec ses voisins de mouillage. Se dire qu'on les expérimentera dès qu'on aura, enfin, reçu les pièces du piètement de l'hydrogénérateur.
S'émerveiller de la chance qu'on a d'y être, même si parfois on se demande bien comment tout cela finira. Vivre, quoi...

vendredi 29 novembre 2019

Vivre sur (dans) le volcan

Sur le volcan de Tahiche
Terrasse de la fondation Manrique
Une heure de marche bien tassée depuis le vieux port et huit euros à défalquer de la caisse du bord. La Fondation César Manrique à Tahiche les vaut bien. Cet architecte-peintre-philosophe des sixties a modelé l'imaginaire des Lanzarotais, aidé à préserver leur environnement naturel et continue à nous émerveiller, nous ébahir par l'audace et la beauté de ses créations. Sa maison devenue musée est creusée dans une bulle de lave. On descend dans les profondeurs du volcan et on se plait à vouloir y vivre, comme il le faisait.
Entrée du musée Manrique
Grand salon creusé dans la lave
Piscine encastrée avec fauteuils bulle
Subitement, au détour d'une porte en bois, on se croirait dans une maison nouristanie.
Porte en bois sculpté
Laver la mer...
Les bateaux aussi vivent sur le volcan, dont les coulées ont dallé le fond de la mer, et donné son nom à la ville. Mais qui garde la vedette dans le port, du matin au soir ?
C'est qui, la star ?
C'est les bateaux, merci !

dimanche 24 novembre 2019

Fortunes de port

Coursiers de l'Atlantique
Environnement instable à Arrecife. Le vieux port est sensiblement à l'abri des alizés dominants de nordet, même si du soir au matin on aura vu disparaître des voisins finalement décrochés des dalles de lave.
Alizé du soir, espoir...
Alizé du matin, chagrin
Dès que l'anticyclone s'installe, le risque est d'éviter sur son mouillage et se retrouver à talonner sur le récif au milieu du plan d'eau. Alors on cherche refuge dans l'avant-port du port de commerce, où l'on dispute chèrement sa place aux remorqueurs et autres paquebots.
Paquebots du soir
Paquebot du matin
On aurait bien voulu saluer les cavaliers antiques qui veillent à l'entrée du chenal, mais ils ont été enlevés au ciel avant qu'on ait pu s'en approcher.
Cavaliers espoir
Cavaliers chagrin...
Pique-nique à Arrecife
Avant de retrouver le relatif confort du vieux port, on se fait un pique-nique entre deux coulées de lave sur la plage avec les copains. On aura aussi rempli les réservoirs d'eau potable à la marina, passé un coup de pinceau sur l'étrave, admiré au passage les merveilles technologiques en partance pour une transat, et abusé des douches et autres plaisirs oubliés depuis longtemps ;)
Plaisir coupable
Plaisirs de masse

jeudi 7 novembre 2019

Feu !

Arrecife
Nuit à Arrecife
Bon, d'accord, c'est un peu court... Pourtant, sous l'oeil attentif des touristes, c'est bien Nimic II au bout du canon, bien content d'avoir trouvé une enfractuosité de rocher pour crocher l'ancre entre les dalles de lave du vieux port d'Arrecife.
Eternellement merci à la fée Wendy du PetitHomme applo_girl_ qui a plongé pour produire ce miracle, alors que nos voisins décrochent les uns après les autres. On y tiendra tant que l'alizé restera dans la trentaine de noeuds comme maintenant, en attendant la dernière livraison de pièces pour l'hydrogénérateur... siffle
Et plutôt qu'une vaine défense du port, c'est sûrement pour lancer des régates que cette belle pièce d'artillerie est maintenant la plus efficace, ou peut-être même pour saluer la vaillance des équipages qui s'entraînent par tous les temps. Bravo les filles !
Entraînement quotidien
Les walkyries du 4.7 Espagne 18

dimanche 3 novembre 2019

Textures d'univers

ça veille
ça souffle
ça passe la crête
ça vient du large
ça court les combes
ça carresse les mamelons
ça les polit
ça décoiffe
ça pénètre
ça écume
C'est le souffle de l'univers :)

mardi 29 octobre 2019

Perfect Day

Caleta del Sebo, Graciosa
Orage de suroît qui cavale dans le détroit et efface les couleurs de l'horizon ?
Grain de suroît en approche
A contrevent dans le grain Poignée d'aiguilles cassées sur les fissures autour du renfort de point d'écoute du foc ?
Fissures de foc à réparer
Pièce cousue sur foc
Densité des voisins de mouillage en augmentation avec l'approche de la saison de traversée ?
Alignement des mâtures au mouillage de la Francesa
Voisin de mouillage surprise
Chaque petite misère trouve son clin d'oeil de satisfaction, de beauté ou de bonheur inopiné. C'est la vie de l'aventurière :) Et s'il fallait se faire consoler, les paysages sont là.
Piste pour Caleta del Sebo
Lanzarote en toile de fond
Fin de journée bien remplie
Flash back : avant celle-ci, la dernière fois que j'ai réellement vu une voiture tous terrains dans les sables, c'était en Afghanistan, et elle convoyait notre équipe d'installation d'un centre de santé dans les montagnes du Logar.
Transport public à Graciosa

mercredi 23 octobre 2019

Premiers alizés

Coucher de soleil derrière la houle
Volcan pare-alizé à Graciosa
Qu'y a-t-il entre ces photos, la première prise au coucher du soleil sur une longue houle noire et la seconde au mouillage derrière la pittoresque plage de la Française à Graciosa ? Les nouvelles avaries à traiter après ces seulement deux jours de mer dans un alizé bien installé entre 15 et 25 noeuds Yikes!
Parmi d'autres petites misères, le foc va me donner du fil à retordre pour rattrapper les déchirures apparues autour du point d'écoute. L'exercice ne serait d'ailleurs pas complet sans une nouvelle tentative d'abandon du navire par l'hydrogénérateur.
Mutinerie du piètement d'hydro
Ça change du rat, non ? Et merci à l'équipage d'Idefix qui m'a permis de débloquer la manille de jonction de chaînes qui était restée coincée dans le tube du guindeau :)

vendredi 18 octobre 2019

Confiserie

Livraison de bonbons et autres
Ils sont arrivés, les connecteurs électroniques, tellement craquants qu'on en mangerait, merci la confiserie Burgaud ;) Je les ai aussitôt utilisés à remettre en fonction les différents équipements attaqués par feu notre rongeur : alimentation de traceur, cable de moniteur de batterie ou encore connecteur de signal AIS. Tout cela a demandé l'oeil acéré d'un spécialiste débauché d'un voisin de mouillage, merci Jean-Claude. Et heureusement, il a réussi à identifier le dernier élément bloquant, que j'aurais cherché sans succès : le fusible grillé de l'alimentation du moniteur, bien planqué sous les planchers ! Une fois de plus, j'ai pu remercier la prévoyance paternelle, car un fusible tout neuf de même calibre attendait dans les réserves :)
Fusible de moniteur de batterie Branchement du moniteur
Rebranchement de l'AIS Toutes les autres petites misères de rognure découvertes sur les divers équipements du bord attendront plus tard. On est reparti vers le Sud, Graciosa dans le compas ! En cerise sur le gateau, et puisque c"est du large de Madère que je vous mets ce message, voici finalement ma meilleure photo de la grande île, et ma dernière de Porto Santo :)
Au large de Madère
Porto Santo côté face

dimanche 13 octobre 2019

Madère ou l'Arlésienne

Nuages orographiques sur Porto Santo
Chaque jour le port accueille au moins un émissaire de la grande voisine, que ce soit le ferry avec sa cargaison de touristes ou l'un des nombreux cargo chargés d'approvisionner les-dits touristes. A moins de trente milles nautiques, Madère se fait pourtant très discrète à l'horizon depuis la baie de Porto Santo.
Lobo Marinho, ferry de Madère
Cargo d'approvisionnement
Madère entre deux îles
Je n'ai pas réussi à en faire une photo correcte depuis un mois que je hante les sentiers locaux. Qu'elle soit masquée par les habituels nuages qui signalent les îles aux voyageurs océaniques. Ou, comme hier, alors que les vents du matin avaient laissé un ciel limpide et que j'avais décidé de traverser l'île pour obtenir satisfaction. Les quelques hauteurs qui séparent le port d'un rivage directement en face de Madère se sont montrées plus abruptes qu'imaginé. Et à chaque fois que je franchissais une crête, une autre se profilait.
Encore un effort !
Quand enfin j'ai atteint le lieu désiré, l'humidité avait repris ses droits dans l'éblouissement du soleil. Pas si loin pourtant entre les ilots protégeant sa petite soeur, Madère sous son nuage orographique est restée aussi mystérieuse qu'un personnage de Daudet.
Ilheu do Baixo
Ilheu Ferro
Madère, invisible au loin...

jeudi 3 octobre 2019

Requiem pour oura(t)gan

Plage da Calheta
Punta da Calheta
On avait anticipé. Plutôt qu'attendre que la mer durcisse, Nimic II a trouvé il y a une semaine une place derrière les jetées de Porto Santo. Et on a bien fait. Depuis trois jours, les bateaux se pressent pour y mouiller. L'un d'eux, il y a deux jours, arborait fièrement la flamme de l'ARC 2019, et se retrouva à chasser sur son ancre en direction de la sortie alors que ses heureux propriétaires faisaient la fête à terre. N'écoutant que son instinct marin, le vaillant skipper voisin se propulsa à bord pour sauver l'infortuné. Mais impossible de remonter le mouillage bloqué par son équipement électrique. On amarra le fuyard entre deux bateaux - dont Nimic - jusqu'à ce que l'équipage se pointe sur alerte du capitaine de port. Je vous épargne les noms d'oiseaux échangés - en allemand - entre les principaux protagonistes de l'incident. Nimic s'est contenté d'offrir un verre de réconfort aux différents sauveteurs ;) et nous avons épilogué en constatant l'absence de Britanniques, qui semblent avoir fui vers leur mère patrie pour savoir à quelle sauce l'ouragan Brexit les mangerait.
Joyeuse équipe d'urgence
Après plusieurs jours de bourrasques de sud-est générées par la traine de Lorenzo, ce matin est plus calme. Chacun pourtant de s'inquiéter de la forte houle annoncée. Jusqu'à constater que le port est animé d'un lent va-et-vient d'ascenceur qui fait varier la hauteur d'eau de quelques mètres entre deux ondes distantes de plusieurs dizaines de mètres. Rigolo.
Desde a lua até aqui
Conclusion, on va pouvoir retourner dans la baie, toujours en attente des sucres électroniques pour réparer la connexion du moniteur de batterie. Le rat ? Je l'ai finalement trouvé mort dans les fonds, à côté d'un joli nid en papier bulle construit dans un rouleau de fils. Je l'ai immergé en pleurant son errement. J'aurais pu l'enterrer dans les superbes dunes que son existence m'a menée à découvrir. J'ai aussi eu le temps de rajouter ma créativité aux fresques d'écussons qui signalent aux équipages de passage tous ceux qui les ont précédés.
Trace de passage noirmoutrin
...et autres
...et encore, encore !

samedi 21 septembre 2019

Grandes orgues

Mouillage de Porto Santo vu de la montagne
Montagnes avec palmiers...
...et moulins
A défaut de visiter l'usine de biocarburant - qui semble se claquemurer dans le secret, on découvre des paysages grandioses. Malgré la profusion de palmiers probablement destinée à masquer la déforestation ancienne. Et si la lumière semble un peu chafouine, c'est qu'on a préféré les jours de crachin pour crapahuter dans les montagnes plutôt que se faire calciner sous le soleil. Comme le terrain de golf qui accapare la plus grosse part des ressources aquifères de l'Ile.
Golf de Porto Santo
Montagne avec cactus
Montagne avec piano à Porto Santo
Ce qui ne nous a pas empêché d'admirer le grand théâtre naturel des orgues basaltiques, où l'on verrait bien un jour se produire un orchestre de cuivres. Histoire de se mettre en harmonie avec l'univers ;)
Et puis, souvent, il fait beau quand même :)
Cuisinier des Walkyries
Farniente à la plage
En attendant Fiflou
PS: Dans la série 'grandes orgues', je viens de découvrir un petit bijou sur U-Tube : Le vent siffle, en direct de Nimic II. Merci à Gabriel Halligon :)

jeudi 12 septembre 2019

Migrant

Pointe des Galets
Lamanage au port
Personne ne se souvient plus vraiment d'où il arrivait. Tout le monde sait qu'il s'est installé ici avec des idées folles glanées dans les bibliothèques et les tavernes des ports. Il a épousé la fille du Gouverneur avant de repartir pour un long voyage. Et c'est lui qu'on fête aujourd'hui parce que sa vision du monde l'a transformé à tout jamais. Son nom ? J'ai déjà eu l'occasion de le citer dans ce blog... travaillez un peu, que diable ! Lui était un peu plus glamour que le parasite que je tente vainement d'implanter maintenant au même endroit, hinhin.
Collection de ratières
Dans la récente collection de ratières de Nimic, quelle est celle qui a produit le résultat souhaité, le cube de bois chinois, la méchante tapette industrielle ou la cage à ressort malaisienne ? Réponse : aucune ! Pendant toute la semaine l'animal a soigneusement évité les pièges disposés à son intention sur ses destinations gourmandes, et slalomé chaque nuit jusqu'au bouquet de ciboulette qu'il a dévoré avec délices, non sans laisser trace de ses agapes sur les coussins du carré. Je me suis résolue à semer en plus deux appâts empoisonnés, qui, oh miracle, ont disparu aussitôt ! Le rongeur rongé est probablement en train de cuver fatalement sa gourmandise quelque part dans les fonds, où je le repèrerai un de ces jours à cause de son odeur de putréfaction :(
L'énergie du vivant
Migrant de prestige, migrant des bas-fonds... migrants travailleurs ? C'est l'accroche du jour, la surprenante découverte, entre port et montagne, d'une toute nouvelle unité de production de carburant biosynthétique, qui fait travailler les algues : Buggy Power, l'énergie du vivant ! Je vous en dirai plus si j'ai l'occasion d'y aller voir de plus près :)
Mouillage à Porto Santo
Bon, allez... Pour ceux qui donnent leur langue au chat, je signale qu'un nouveau navire vient de se glisser dans le port... Ca vous en dit un peu plus sur ce mystérieux migrant, non ?
Santa Maria do Colombo

mercredi 4 septembre 2019

Faire le point

Un fleuve à la mer
Depuis presque quatre ans que je lui consacre toute mon énergie, Nimic II est aussi prêt que pourra jamais l'être un vieux bateau comme lui. Structures vérifiées et consolidées au besoin. Fonctions essentielles ramenées aux techniques contemporaines. Nouvelle fonction d'autonomie énergétique pour assurer le pilotage automatique. Assurance sécurité et maniabilité incluse dans la conception initiale : gréément en ketch, coque acier, prise minimale à la vague, calculs de résistance pris en compte au maximum, merci Papa.
Depuis presqu'un an que j'habite sur Nimic, j'ai eu le temps d'apprécier son habitabilité et son confort. J'y ai pris mes aises, à se demander même si un grand gabarit pourrait maintenant y trouver sa place... Mais bon, la hauteur disponible sur le tabouret de navigation sous la bulle est d'un mètre quatre-vingt-douze ;) ainsi que la hauteur sous barrots devant le hublot de veille à l'avant. Il est possible d'organiser la vie à bord en deux appartements avec sanitaires, séparés par le carré, merci Maman.
Depuis presque six mois que Nimic et moi sommes partis de l'Herbaudière, toutes les petites conneries qui pouvaient arriver sont arrivées, et réglées. Il y en aura d'autres, c'est le propre des vieux bateaux, on doit être prêt à bricoler dans n'importe quelles conditions, ou encore à faire des listes de problèmes à résoudre à l'escale. C'est ça ou un bateau neuf, dont je n'aurais jamais eu les moyens. Ni même l'envie, en aventure comme en transmission. Et puis, qui a dit qu'un bateau neuf n'avait pas d'avaries ? Ca flambe mieux, au propre comme au figuré, mais ça ne navigue pas forcément mieux. Merci Auzépy-Brenneur.
Incident de bricolage
Alors faisons le point. J'ai le sextant, le mode d'emploi, les tables, mais pas encore l'art et la manière. D'ailleurs, avec tous les outils GPS on obtient instantanément une position à quelques mètres près, alors que le meilleur point astronomique donne une incertitude de quelques milles. A quoi bon ? La vraie problématique pour la suite du programme, c'est de renouveler l'abonnement satellite, pour obtenir des prévisions météo à jour, de compléter la collection des instructions nautiques, pour le choix des atterrissages, et d'étendre la bibliothèque de cartes, qu'elles soient en papier ou en micro-chips à insérer dans la paire de traceurs qui a été attaquée la semaine dernière par notre passager clandestin. Ca coûte la peau des fesses, que je me suis déjà arrachée sur les précédentes dépenses. Dans l'état actuel de mes finances, la perspective est de continuer le projet avec les seules cartes Open CPN sur mon vieux micro, ce qui me paraît léger. Et qui annule l'intérêt des investissements divers précités. Comme si on revenait dix ans en arrière... ou à l'époque des Moitessier et autres Damien. Ben, c'est ça l'aventure. Merci qui ?
Mouillage sur sable fin Sinon, le rongeur laisse ses crottes la nuit, évite la tapette, ronge les liens de ma veste de quart, vole le crayon de la table à carte, panique un peu, quoi... Je le crois logé dans le circuit de chauffage. Quelques bricolages en instance, comme réajuster la hauteur de la capote quand j'aurai trouvé une lame de scie de rechange. Changer l'eau des réservoirs, trop boueuse à mon goût, soit qu'elle ait été remuée par notre navigation, soit que notre précédent plein ait été souillé. Et l'île, dans tout ça ? Volcanique, petite, lumineuse sous le soleil, avec une baie à fond de sable doré tellement limpide qu'on se croirait mouillé dans une piscine. Ca change de la vasière de Seixal ! Je pense que je vais y rester un petit moment histoire de promener mes chaussures de randonnée :) Merci la vie !
Ile de Porto Santo

samedi 31 août 2019

Rêve d'île

Lever de soleil en poupe
Ces quatre jours jusqu'à Porto Santo, le soleil est apparu le matin en poupe dans le sillage de Nimic II. Nous avons quitté le continent par brise modérée de nord-est sur un grand bord de largue tribord amure vers les îles du large pour une première vraie route océanique en solitaire. Euh... en duo, le bateau et moi !
Croisement de cargo
Ou plus sûrement même est-ce en trio, et je ne parle pas de notre furtif et indésirable rongeur de fils. Je ne suis pas seule. Tu es avec moi. Les étoiles étincelantes même cachées, les nuages et les vagues insaisissables, le vent de leur musique, les oiseaux grands voyageurs, les habitants des abysses mystérieuses, le bateau que tu as juste effleuré et son passager clandestin, tout me parle de toi. Fifou. Juste pour mesurer ma folie à la tienne, saches que tu n'es pas seul. Je suis avec toi. Tout le temps. Mon bonheur n'est pas de pavoiser une bannière de solo sailor, elle est là pour la sécurité et je suis prête à l'amener. Mon bonheur serait, est de partager cette aventure avec toi. Echange ou poésie, rêve ou partenariat réel, sous une forme ou sous une autre, c'est cadeau. Tu es avec moi. Tout le temps. Tout fou, tout flou que tu sois. Fiflou. Merci. Ce soir, plutôt que sur la couchette de quart je rêve au mouillage dans la cabine du pacha :)
Rêve de Porto Santo

mardi 27 août 2019

Le torchon brûle !

Remise à l'eau
On avait quitté Amora avec l'intention de faire du fuel à Cascais, puis de mettre le cap sur le grand large. C'était sans compter sur les projets de notre passager clandestin. Le traceur de la table à carte a refusé de faire son office, donner les fonds dans les eaux douteuses :( J'ai dû rester dans le cockpit en attendant de régler ce mystère, je penchais pour un coup d'humidité au moment du lavage du pont avant la remise à l'eau. Mais bernique, le traceur est resté impertubablement noir, et en arrivant au ponton des appros de Cascais mes soupçons se sont portés sur le rongeur du bord...
Connexions du traceur de table à carte Avec l'aide de Rodrigue, de chez Garmin, j'ai finalement identifié le lieu du problème et lui ai donné une solution... sûrement pas catholique, mais qui conviendra pour l'instant !
Régal de rongeur
Bricolage d'alimentation Ca fait quand même cher le morceau de collant, car le coût de la nuitée à Cascais laisse loin derrière celui de l'Herbaudière en pleine saison. J'espère bien que le rongeur aura pensé à y faire plus longue escale, nous, on s'en va ! Nous serons, si tout va bien, à Porto Santo dans moins d'une semaine. Atè jà, todos !

dimanche 25 août 2019

Héron, héron, petit patapon

Au ponton de Tagus Yacht Center
Largement plus d'un mois que Nimic II profite des aménités du chantier Tagus Yacht Center, à Amora. On a essayé de faire entrer dans le cadre le magnifique couple de hérons qui promène sa jeune famille autour de la lagune..
Couple de hérons en chasse
C'est qu'au rythme portugais, il a fallu une certaine patience pour obtenir les résultats souhaités : annexe, tube de chaîne, davier sont réparés. On a aussi amélioré la fixation du taquet de bordé avant tribord, qui ne tenait que grâce à une épaisse couche de mastic Yikes!
Tout ça m'a donné le temps d'une révision complète des winches :)
Winch de bôme en maintenance
Taquet de bordé à remonter
Du coup, trois semaines après l'arrivée au ponton, j'ai décidé de faire un carénage complet. Ca n'était pas du luxe, parce que la lagune en avait profité pour nous envahir.
Carène au karcher
Hélice au propre
Nouvelle carène
Bon, en échange des coquillages et diverses algues, on a récupéré un rongeur à bord :( Ca ne nous empêchera pas de partir vers les îles, Navigation hauturière la fenêtre est en train de s'ouvrir... Mais on ne le laissera pas piquer les vivres !

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