Madère ou l'Arlésienne

Nuages orographiques sur Porto Santo
Chaque jour le port accueille au moins un émissaire de la grande voisine, que ce soit le ferry avec sa cargaison de touristes ou l'un des nombreux cargo chargés d'approvisionner les-dits touristes. A moins de trente milles nautiques, Madère se fait pourtant très discrète à l'horizon depuis la baie de Porto Santo.
Lobo Marinho, ferry de Madère
Cargo d'approvisionnement
Madère entre deux îles
Je n'ai pas réussi à en faire une photo correcte depuis un mois que je hante les sentiers locaux. Qu'elle soit masquée par les habituels nuages qui signalent les îles aux voyageurs océaniques. Ou, comme hier, alors que les vents du matin avaient laissé un ciel limpide et que j'avais décidé de traverser l'île pour obtenir satisfaction. Les quelques hauteurs qui séparent le port d'un rivage directement en face de Madère se sont montrées plus abruptes qu'imaginé. Et à chaque fois que je franchissais une crête, une autre se profilait.
Encore un effort !
Quand enfin j'ai atteint le lieu désiré, l'humidité avait repris ses droits dans l'éblouissement du soleil. Pas si loin pourtant entre les ilots protégeant sa petite soeur, Madère sous son nuage orographique est restée aussi mystérieuse qu'un personnage de Daudet.
Ilheu do Baixo
Ilheu Ferro
Madère, invisible au loin...