mardi 15 décembre 2020
Par Agate le mardi 15 décembre 2020, 21:33

Voilà le journal de bord de la récente traversée de Nimic II de Las Palmas à Cayenne. A découvrir en format Kindle, c'est le moyen le plus efficace que j'ai trouvé pour vous faire découvrir mes photos associées au compte-rendu.
Quoi ? Vous ne connaissez pas encore Agathe Daum-Briac...? Une énigme que les joueurs de Scrabble parmi vous résoudront facilement ;)
Cliquez ici pour La traversée de Nimic II racontée aux garçons
Maintenant également en livre broché avec photos couleur... C'est un peu cher, mais dites-vous que le produit de votre achat papier couvre à peine une demi-journée de marina pour Nimic II... Merci d'avance !
Vos commentaires seront vivement appréciés :) Et si l'un de vous sait comment trouver un éditeur pour diffuser 131 pages de journal de bord contenant autant d'images en couleur que de texte, je suis preneuse.
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samedi 28 novembre 2020
Par Agate le samedi 28 novembre 2020, 20:32

On est arrivé ! Des nouvelles plus détaillées très bientôt, pour l'instant je me repose et je prends mes marques :)
Bisous à tous, et merci pour vos soutiens !
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mercredi 28 octobre 2020
Par Agate le mercredi 28 octobre 2020, 04:09
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dimanche 25 octobre 2020
Par Agate le dimanche 25 octobre 2020, 16:03
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vendredi 23 octobre 2020
Par Agate le vendredi 23 octobre 2020, 15:31
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samedi 17 octobre 2020
Par Agate le samedi 17 octobre 2020, 19:43
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dimanche 27 septembre 2020
Par Agate le dimanche 27 septembre 2020, 13:21

Ciudad del Mar, c'est l'accroche marketing des affiches consacrées à l'administration et au tourisme canariens. Elle est ici partout, la mer...
Dans la promesse de Bonanza des voraces ferries circulant à grande vitesse entre les Iles.

A fleur de quai et de passerelle durant les grandes marées d'équinoxe.


Par contre, ce qui manque ces jours-ci, c'est les touristes
Les centres commerciaux sont vides. Les plages impeccablement entretenues toutes les nuits accueillent des habitants esseulés, désœuvrés, déboussolés, énergiques et ...sur le fil !



L'incongruité submerge le visiteur quand l'accès au flamboyant Musée de la Science et de la Technologie lui est interdit parce qu'il est devenu centre de dépistage Covid. Ou encore parce que le Grand Aquarium est resté fermé depuis maintenant six mois.

C'est le même sentiment qui m'avait étreinte, en 1972, quand j'avais eu la chance de visiter les ruines de Persépolis : les indices d'une civilisation brillante et imprévoyante, foudroyée en pleine gloire, dont ne restent que des vestiges de puissance après le passage du cataclysme. Persépolis s'appelait en fait Takht-e Jamshid, 'le trône de Jamshid', du nom de l'empereur déchu par l'équipée d'Alexandre le Grand sur le monde connu, et dont l'histoire a effacé le nom.
Entre submersion marine et effondrement pandémique, quel cataclysme submergera d'abord les Canaries ? et le monde entier ?
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samedi 19 septembre 2020
Par Agate le samedi 19 septembre 2020, 15:24
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vendredi 11 septembre 2020
Par Agate le vendredi 11 septembre 2020, 08:25
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samedi 5 septembre 2020
Par Agate le samedi 5 septembre 2020, 17:50


Ils seront quasiment tous repartis avant nous, nos compagnons de confinement, avec ou sans leurs bateaux. Les Français Topoïs, King of Alkinoos, Wapi, Petite Ourse et Flair. Les Allemands Avalon, Liberta et Lia. Les Polonais de Kaalmar et New Kate. Les Russes du White Arrow. L'Anglais Akouavi. Les Italiennes de Shining. Les Espagnols Alcatraz, Far Far Away, Wily Way et Acrobat I et II. On notera cependant que les nationalités associées aux bateaux par leurs équipages sont souvent distinctes de celles de leurs pavillons réels, l'évasion fiscale faisant rage dans le coin...
Il y a la madrilène débarquée aux Iles pour changer de vie en achetant un bateau, qui trouve le grand amour avec son vendeur passé au modèle supérieur :
ils sont en train d'inventer la cohabitation à deux bateaux ! Il y a l'héritier franquiste, l'ermite palmiste et le noceur gay, chacun à sa manière significatif du melt-pot canarien. Ces Espagnols sont localement les sereins de l'affaire.

Il y a le loup de mer british avec qui j'ai perdu le pari de l'ancienneté, qui vante le brexit tout en ignorant qui était Franco. Les baroudeurs allemands engoncés dans leur obligation de perfection, ou au contraire la balançant par- dessus bord. Le couple de filles admiratives de la baroudeuse française et résolues à l'émuler ;) Il y a enfin la nombreuse colonie d'exilés d'Europe de l'Est, charmants et apparemment dégagés de soucis financiers, bien qu'ils ne rechignent pas à arrondir leurs fins de mois sur les pontons.




A tous ces déracinés de la mer navigant souvent en famille, le virus chinois a rendu l'incertitude du voyage encore plus prégnante et impossible à appréhender.
Chacun à sa manière illustre l'adage attribué à Aristote : 'Il y a trois sortes d'humains : les vivants, les morts et ceux qui vont en mer.' Merci à tous pour leur amitié et leur soutien à l'occasion.

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mercredi 2 septembre 2020
Par Agate le mercredi 2 septembre 2020, 13:02
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dimanche 30 août 2020
Par Agate le dimanche 30 août 2020, 21:20
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dimanche 23 août 2020
Par Agate le dimanche 23 août 2020, 14:29




C'était prévu hier, le re-démarrage. Nimic était prêt : foc, enrouleur, taquets coinceurs de pied de mât, capote, peinture de pont, entretien du réchaud et, aussi, nouvelles anodes pour le safran du gouvernail. Et cargaison de masques pour les escales à venir. Le confinement et sa sortie ont été bien remplis. Alors, aux premières heures de l'aube on s'est mis en ordre de marche. Pour aller tester tout ça par un aller-retour vers l'île voisine, Fuerteventura. Juste à quarante degré des alizés de nord-est. Et, selon la météo, de quoi se faire cinquante milles au près tranquille le samedi, au largue forcissant le dimanche après une petit nuit au mouillage à l'abri de Morro Jable. On serait de retour dimanche soir, pour faire le point durant le coup de vent prévu. Avant de se lancer plus loin.

C'était sans compter sur le moteur... Huit heures, procédure de mise en route : pas d'eau en échappement
Pourtant on avait fait une manoeuvre sans problème deux jours avant vers le chantier pour la pose des anodes. J'ai tout arrêté. J'ai démonté. Malgré son temps d'usage minimum, deux cents heures environ, la turbine était en petits morceaux dans le circuit d'eau. Avec l'aide des voisins de pontons (merci à Metta Maddava) et en piochant dans les réserves du bord, c'est maintenant de retour à la normale avec un jet puissant et réconfortant. Aujourd'hui, j'élimine le stress résiduel, en attendant une nouvelle fenêtre favorable.

Faire de la voile, c'est passer quatre-vingt-pour-cent de son temps à régler des problèmes techniques. Et s'en faire une raison de vivre, with a little help of our friends. On effeuille la marguerite ?

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samedi 25 juillet 2020
Par Agate le samedi 25 juillet 2020, 17:25


Quel choc ! Hier, alors que je préparais une photo de la rangée de palmiers qui agrémente la marina de Puerto Mogan, au Sud-Ouest de la Grande Canarie, j'ai constaté que ces arbres portaient... des noix de coco ! Ce matin j'ai écumé le web pour en savoir plus. Alors voilà : le cocotier est une des
nombreuses sous-espèces du palmier, avec le bétel, l'açai, le dattier et autres arbres sub-tropicaux produisant des comestibles depuis longtemps
exploités par l'homme. Et puisqu'il est difficile de les différencier autrement qu'à la saison de la fructification, les nombreux palmiers que je vous ai proposés jusqu'ici comprennent probablement de nombreux cocotiers, CQFD ;) En avoir, ou pas ?

Ça fait du bien, de dépasser ma zone de confort, ce coin de ponton où Nimic est suspendu depuis plus de quatre mois dans l’attente d’un déblocage de la situation sanitaire mondiale, imprévisible et improbable. Parmi les autres merveilles découvertes au cours de ma randonnée en bus vers le Sud de l'île... D'abord, le soleil ! Eh oui, depuis deux mois, il règne à Las Palmas un micro-climat paraît-il habituel de couverture nuageuse impénétrable accompagnée de vent quasi-constant de Nord, le tout assez désagréable parce que les températures s'élèvent rarement au-dessus de 23°C. Ce phénomène orographique disparaît après un quart d'heure de route vers le côté sous le vent de l'île, laissant régner un vibrant soleil accompagné de vents de mer qui entretiennent de joyeux rouleaux tout le long de la côte.



J'avais enfourché le bus à destination la plus lointaine. Je n'ai pas été déçue. La route déroule les falaises volcaniques de la Grande Canarie le long de l’océan. Les tunnels occultent la vue quand la roche envahit la côte. Les maisons à terrasses colorées s’agrippent aux pentes dans les villages. Sinon c’est le désert de cailloux lunaires. Avec palmiers, serres, centres commerciaux et cages à lapins. Sur les hauteurs, les palmiers sont étêtés par le vent. Forêt d’éoliennes entre les collines de pierre le long de l’autoroute. Ça tourne à grande vitesse. On entre dans la cambrousse après l'embranchement vers San Bartolomeo. Les marques d’arpentage sur les pentes signalent la préparation de nouveaux lotissements. Le tourisme a rapporté beaucoup jusqu’à
maintenant, alors que le Covid met un coup de massue sur les profits. Je dois être la seule étrangère dans ce bus, et je profite du privilège de visiter l'île quasiment en exclusivité. Je laisse mon carnet pour prendre mon appareil photo.






Dix-huit heures trente, retour dans le bus, depuis Playa del Ingles. J’avais fait à pied la plage de MasPalomas, sur cinq kilomètres. J’en avais besoin,
marcher, sentir le soleil sur la peau, et le sable glisser dans l’eau entre les orteils. Et du coup, j’ai compris pourquoi ‘la plage aux Anglais’. On y voit des hordes de mecs tout nus avec les roubignolles arrachées par les coups de soleil. Je vous en aurais montrées de belles si mon téléphone ne
s’était pas retrouvé à sec de batterie juste avant.
En attendant le bus du retour, j’ai aussi eu droit à une scène de rue à l’espagnole. Une dame d’âge avancé invectivait son mari en prenant à partie
les autres dames assises à l’arrêt. Je n’en comprenais heureusement pas le détail, mais j’aurais pu relever ses allusions aux cojones du susdit et lui
conseiller d’aller en chercher d’autres sur la plage !

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mardi 14 juillet 2020
Par Agate le mardi 14 juillet 2020, 13:31
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mercredi 1 juillet 2020
Par Agate le mercredi 1 juillet 2020, 16:14

Trois mois de confinement, ça fait long. Heureusement on en a profité pour découvrir la magnifique plage de Las Canteras, où les surfeurs s'en donnent à coeur joie à l'abri d'un petit récif volcanique, et les promeneurs s'attardent jusqu'au coucher du soleil.



On a collectionné quelques graphs de circonstance.



Ces derniers jours, on s'est aussi attaché à peindre le pont couleur sable, et à préparer le mouillage en prévision de nos prochains atterrissages sur de vraies plages. Et en attendant, c'est la kalima qui trace les pieds sur le grip du pont.




Ah, et les projets, alors ? L'ARC, rallye transatlantique pour voileux accompagnés, est confirmé aujourd'hui. Nimic II aura donc quitté Las Palmas le 1er septembre, c'est une certitude.

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vendredi 19 juin 2020
Par Agate le vendredi 19 juin 2020, 12:10




Officiel, religieux, folklorique, contestataire ou carrément trash, il est partout, l'art de la rue aux Canaries. Bon, d'accord, ça fait un bout de
temps que je n'ai pas posté, pas vraiment le moral. Voici quand même une présentation de graphs étiquetés au cours de mes balades en ville.







Energie de la gamine qui vient de faire voler le ballon dans les plumes de son frère, sous les regards affichés des vedettes locales.





Patiente attente du guetteur au détour des escaliers au flanc de la montagne. Mur du bidonville posé en équilibre sur l'arête de cette montagne.



Autoportrait du grapheur signé sur le mur du supermarché.
La prochaine fois, ce sera beach art 
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samedi 9 mai 2020
Par Agate le samedi 9 mai 2020, 16:17
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jeudi 16 avril 2020
Par Agate le jeudi 16 avril 2020, 19:02

Le monstre est dans la place. Comme ça, de loin, l'air de rien. Il s'appelle Costa Fabolosa... Dans le genre catastrophe, ça vous rappelle quelque chose ? Celle-ci est benoîtement mouillée depuis hier juste à la jonction entre le chenal commercial et le chenal du port de plaisance. Tout un ballet de remorqueurs, vedettes sanitaires et autre police portuaire l'entoure. C'est qu'on est parti de Saint Barth il y a juste une semaine, plein à craquer de milliers de touristes coincés par le confinement, et refusés localement parce que certains déjà contaminés. La patate chaude est donc retournée sur sa route chercher en Europe un port de quarantaine. C'est ici, à Las Palmas de Gran Canaria, qu'échoit le redoutable privilège de gérer cette bombe biologique. Durant la nuit, un transbordement sanitaire a été opéré directement sur le môle d'accueil du port de plaisance, avec ambulances, sirènes et combinaisons anti-bactériologiques comme dans X-Files. Je n'ose imaginer l'ambiance à bord. Déjà que pour rien au monde je n'aurais mis le pied sur une baille de ce calibre ! Bon, en France aussi, j'ai ouï dire qu'on était tout à fait capable de créer des catastrophes, genre Charles de Gaulle 



Sinon, on attend sans trop d'espoir la délivrance. Mes amis de Kaboul me disent qu'eux aussi sont confinés en télétravail, et on pourrait presque penser que c'est une amélioration de leur situation. Ici, on a le meilleur climat de toute l'Europe et le prix de marina le moins cher, l'hôpital est juste en face et en plus, on est au calme... on ne va tout de même pas se plaindre ?
Au moins on a un grand timonier qui tient fermement le guidon...

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samedi 28 mars 2020
Par Agate le samedi 28 mars 2020, 19:54

C'est de ce mouillage qu'on observait la vie locale il y a trois semaines. Mais le 12 mars, à l'injonction de la Capitainerie, Nimic II a migré vers la marina parce qu'au 15 mars comme chaque saison estivale, la plage et son plan d'eau devaient être rendus à l'usage exclusif des baigneurs. On voit le résultat aujourd'hui. La marina est fermée, en entrée comme en sortie. La plage est interdite et donc déserte. Le mouillage est plein de bateaux confinés mais interdits d'appontage. Et Nimic est confiné dans la marina, derrière les grilles sur la droite ; ça pourrait être pire !





Après passage en revue complet du ponton, la grande aigrette s'est mise en vigie devant Nimic. Les artisans locaux s'affairent pour les travaux en cours. On notera leur usage sans concession des attributs du travailleur confiné, masque et gants.




Ailleurs dans la ville, tout est à l'avenant. Files de clients qui entrent au compte-goutte au supermarché, livreurs en surchauffe. Paquebots en quarantaine avec leurs cargaisons de touristes interdits d'escale. Reporters en quête de photos de circonstance. Je ne fais pas exception 


A plus tard, pour un autre post de confinement, puisque ça va durer...
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