jeudi 18 juillet 2024

Mer ou rivière ? Ville ou plage ?

Vents dominants dans le Pacifique , à contourner par l'Ouest vers le Sud, juin 2024
Bien plus qu'une hésitation, c'est un empêchement provisoire... car les mouvements de mouillage au CRYC dans le rio restent intimement liés à ceux des marées sur la plage derrière le cordon dunaire, cinquante mètres plus au Sud. La nuit le roulement des vagues à marée haute me tient éveillée. Le jour je guette l'émergence des écueils envasés pour choisir le moment de mes randonnées sportives sur la plage. L'objectif, être au meilleur état de santé et de navigation pour reprendre la mer en temps opportun, septembre ou octobre, pour ensuite être au rendez-vous de la belle saison en décembre en Patagonie. Je sais, ça fait deux ans que je dis ça... Mais est-ce maintenant que je vais entreprendre une traversée du Pacifique vers l'Ouest, quand le monde devient de plus en plus fou et incertain, pouvant exploser d'un jour à l'autre ? Les turbulences océaniques semblent beaucoup plus prévisibles. Le jeu consiste alors à passer entre les dépressions...!

Donc, dans le rio, je m'affaire aux petits et grands détails de la navigabilité de mon embarcation. En tentant de mettre un terme à l'occupation des cafards, ici dans la cambuse.
Sous les planchers, délices des cafards, mai 2024
En faisant changer le plan de travail de l'évier, prévu trop faible il y a deux mois.
Dago apportant le nouveau plan d'encastrement de l'évier, juin 2024
En débouchant le vide-vite du cockpit, encombré de divers matériaux sylvestres... à l'aide du vieux couteau de travail de l'amiral emmanché sur la gaffe. Parce que l'outil standard pour canalisations n'était manifestement pas à la hauteur de l'enjeu.
Les pieds dans l'eau du cockpit bouché, juin 2024
En prévoyant la soudure de rondelles de blocage sur la tête des boulons de la pompe, inaccessible aux outils standard.
L'amiral aussi avait consacré beaucoup d'énergie à la fixation de la pompe de cale..., juin 2024
En me débarrassant du boa constrictor.
Ca pique ou pas, un boa constrictor ?, juin 2024
En apprenant à cuisiner les légumes locaux.
Le manioc ? Comme les patates..., juin 2024
En renouvelant les rideaux du bord qui ont fait leur temps.
Merci à Gabriel de Capricho, juin 2024
En installant le nouveau chaumard sur le bordé avant babord.
Merci à toute l'équipe de Burgaud, juil. 2024

Quand la météo ou les circonstances m'en laissent loisir, je m'occupe à la plage.
Vieux copain de plage en gros plan..., mai 2024
...et en arrière-plan, mai 2024
Il y a de la vie dans le sable..., mai 2024
...et sur le sable, mai 2024
Mouvement dans l'air, mai 2024
Recyclage de plage, point de vue naturel, juin 2024
Recyclage de plage, point de vue humain, juin 2024
Défoncement de plage, mai 2024
Activité de plage, juin 2024

Je peux aussi m'intéresser à la ville.
Photos de ville à la plage, mai 2024
Bus de ville, déco de plage, juin 2024
Construction de ville à la plage, juin 2024
Vue de plage à la ville, juin 2024
Règlement de ville dans bus de plage, juin 2024

Et bien sûr, tout est lié... Comme un essaimage de guêpes porté par les vagues, que je retrouve ensuite sur le bateau !
Invasion de plage..., juin 2024
...invasion du bord !, juin 2024
Ou l'angoisse d'un résultat d'élections, vu de la ville ou de la plage...
Casse-tête balnéaire anticipé, juil. 2024
Casse-tête citadin confirmé, bien qu'inversé, juil. 2024

PS : Un matin j'ai trouvé un iguane se promenant sur le pont. Comme est-il arrivé ? A pied, pardi !... en empruntant le pont de bois flottés qui s'était formé la nuit dans les amarres du ponton, à la faveur de la conjonction des pluies diluviennes de saison et des grandes marées.
Pont flottant pour animaux de mangrove, juin 2024
PS2 : Le temps de mettre en forme ce billet, j'ai emmagasiné d'autres photos sur la plage... ...à l'est vers le continent, où se terminent les travaux d'aménagement de la voie rapide qui va transformer les maisons de plage en taudis de ville...
Voie rapide et piste cyclable en bord de plage, juil. 2024
Sur la dune entre mer et village, juil. 2024
Villégiature ou taudis ?, juil. 2024
Plantations de ville ou de plage ?, juil. 2024
Accès direct à la plage, juil. 2024
A pied ou à vélo ?, juil. 2024
Sous les pavés la plage, juil. 2024
Rencontre de plage du dimanche, juil. 2024

...et à l'ouest vers Puntarenas et le bout de la presqu'île. Certaines de mes rencontres antérieures m'y ont accompagnée.
Rencontre de plage du mardi, juil. 2024
Vous ai-je déjà rencontrée quelque part ?, juil. 2024
Aaaah, je me disais bien, aussi !, juil. 2024
Bien le bonjour de l'équipe de recyclage, juil. 2024

De la plage, je vous salue bien !
Surfeur de plage sur tronc d'arbre, juil. 2024
Hasta luego!, juil. 2024

dimanche 19 mai 2024

Puntarenas, vingt kilomètres de sables

Plage de Puntarenas vers le Sud, avr. 2024
Vagues de Puntarenas, mai 2024
Jeux de plage à Puntarenas, mai 2024
Croisement de ferries entre la presqu'île de Nicoya et Puntarenas, mai 2024
Ferry à l'arrivée à Puntarenas, mai 2024
Ferry au terminal de Puntarenas, mai 2024
A l'Ouest de la longue bande de sable qui fait la pointe, c'est le terminal des ferries vers la presqu'ile de Nicoya et le Guanacaste au Nord. Et le village des pêcheurs avec l'eau de mer qui ressort des égouts à grande marée haute : l'histoire locale fait état d'un tremblement de terre il y a une trentaine d'années qui aurait fait perdre trente centimètres d'altitude à la péninsule.
Rues de Puntarenas à grande marée haute, mai 2024
C'est aussi, pointant vers le Sud, la jetée des paquebots qui déposent des hordes de touristes directement en ville.
Paquebot(s) à Puntarenas, mai 2024
Paquebot(s) à Puntarenas, mai 2024
Petit train à Puntarenas, avr. 2024
Paquebot(s) à Puntarenas, avr. 2024
Paquebot(s) à Puntarenas, mai 2024
Paquebot(s) à Puntarenas, avr. 2024
La bouée noire sur la carte marque la jetée des paquebots, au beau millieu du cimetière (couronnes rouges ou noires) des épaves de la deuxième guerre mondiale. D'où !a nécessité absolue de bateaux pilotes. Et de soigneusement libérer la plage de ses déchets naturels.
Baie de Puntarenas sur Navionics, mai 2024
Il y a environ douze milles nautiques de plage jusqu'à l'embouchure du rio Barranca à l'Est, qui ont inspiré le nom de la langue de sable, Puntarenas. Elle protège l'embouchure du rio éponyme caché derrière et la capitale provinciale du même nom.
Dans l'abri de l'estuaire du rio Puntarenas, entre cordon dunaire et mangrove, c'est le mouillage du Costa Rica Yacht Club... bien envasé puisqu'il n'y a plus d'entreprise en amont pour draguer le chenal. Au raz de la mangrove Nimic II y attend les ouvriers pour remettre en état certaines fonctions essentielles à un nouveau départ.
Mouillage du CRIC à grande marée basse, avr. 2024
Travaux de dévasement au CRIC, avr. 2024
Ponton de la marina côté mangrove au CRIC, avr. 2024
Accès au travel-lift du CRIC par grande marée basse, avr. 2024
''Nimic II'' au ponton par grande marée basse, avr. 2024
Vigie à plumes sur ''Nimic II'' : le martin-pécheur de la marina, mai 2024
Un planning serré ne fait pas partie des coutumes locales. Avoir une ou des activités subsidiaires et inopinément mobilisables est conseillé. Pour moi, ça consiste à faire des photos quand l'emploi du temps s'avère subitement dégagé entre rendez-vous imprécis ou non honoré et grain tropical aléatoire. Ou encore corriger les stocks de photos accumulés et en préparer les commentaires quand il faut ronger son frein dans l'attente d'une visite annoncée.
Plage de Puntarenas à grande marée basse, avr. 2024
Chaussures sur la plage de Puntarenas ?, avr. 2024
Heu... non ! Souche déposée par la mer à Puntarenas, avr. 2024
Bois flottants à Puntarenas, avr. 2024
Requiem pour un pélican à Puntarenas, avr. 2024
En synthèse... j'ai le temps de flâner en exploitant au mieux les circonstances. Hier, ô miracle dans l'après-midi, le ciel dégagé, le soleil au déclin et la marée descendante m'ont pour la première fois permis de superbes photos du côté Est de la plage, celui qui est naturellement épargné de bois flottants grâce aux courants circulant dans la baie. Quasi déserte bien qu'on soit un samedi, on y trouve...
...un père enseignant l'art du contrôle du ballon !
Art du contrôle du ballon à Puntarenas, mai 2024
Art du contrôle du ballon à Puntarenas, mai 2024
...des nageurs, coureurs et sportifs de tous poils.
Sportifs de tous poils à Puntarenas, mai 2024
Sportifs de tous poils à Puntarenas, mai 2024
Sportifs de tous poils à Puntarenas, mai 2024
Sportifs de tous poils à Puntarenas, mai 2024
Sportifs de tous poils à Puntarenas, mai 2024
Ah... et où en sont les travaux ? Je vais essayer de vous la faire courte... Je suis encore en interrogation sur la grand-voile : pour une mamie baladeuse comme moi, voyager avec deux ris est quasiment une nécessité, comme l'a bien montré l'orage soudain qui en a provoqué la déchirure, alors... est-ce vraiment utile de la changer ? Il faut bien sûr réviser le moteur et le guindeau capricieux, en fin de liste. Nettoyer la coque et tout le bateau. Poser le nouveau chaumard avant babord quand il sera arrivé. Affronter le vieillissement du matériel, comme dernièrement le thermostat de la glacière : il s'agirait d'une fuite de gaz et le techo local n'a pas le temps... (En attendant je la remplis tous les deux jours de glaçons livrés par le restaurant du Club.) Continuer à chercher l'origine des défaillances occasionnelles du système de navigation Garmin, comme récemment le sondeur.
En priorité depuis Quepos, cependant, je focalise sur les pompes. A quoi, en effet, serviraient des réparations à un bateau sans carburant dans le moteur, ou sans contrôle du niveau d'eau ?
Hermann fils attendant la navette pour Nimic II, mai 2024
Jeudi est arrivé à bord pour la quatrième fois en deux mois le technicien Hermann, fils de l'entrepreneur du même nom, porteur des deux pompes de cale et de la pompe du réservoir auxiliaire de diesel. L'air assuré, il énonce : tout sera fini d'ici ce soir !
Tube d'extraction du fuel vers la nourrice avec son nouveau clapet, mai 2024
Logement du tube d'extraction, entre axe d'hélice et waterlock, mai 2024
Eléments des trois pompes en un même cliché, mai 2024
Et donc ? Ouiiiiii, la pompe du journalier fonctionne maintenant. Après intervention sur le corps de pompe et ajout d'un clapet en bas du tuyau d'aspiration du réservoir principal. Cela ne fait jamais que trente ans qu'on l'espérait, celle-là ! Alors, en croisant les doigts, merci mille fois à Herman Hijo !
Et les pompes de cale, alors ? Ben il est reparti penaud avec les pompes sous le bras... et a promis de repasser mardi !
Grosse pompe de cale manuelle, mai 2024
Nouveau clapet de la pompe de cale manuelle, mai 2024
Pompe de cale électrique sur son nouveau support... en alu!!!!!??, mai 202PS4
Hermann Hijo à la tâche, mai 2024
PS: Ah, un dernier point... Ils sont bien arrivés, les couteaux Burgaud... C'est Amadour qui s'est chargé de les envoyer par la poste, parce que je les avait oubliés dans mes poches au moment de passer les portiques de contrôle à l'aéroport... pfff ! Merci à lui ! Merci à eux !
Nouveaux couteaux tous frais extraits de leur enveloppe, avr. 2024
PS2: Herman Hijo est repassé ce lundi matin avec la grosse pompe Edson, à laquelle il a fallu un point de soudure alu pour boucher un trou d'électrolyse... ça fonctionne !
PS3: Et mardi, les trois pompes sont en place... c'est bien fini !!! Merci à lui :)

samedi 4 mai 2024

Cuarenta días

Todos los días estudio una nueva lección de español en mi teléfono. Empecé hace seis meses para poder entender lo que me decías. De el momento en que extendiste tu mano para ayudarme a subir al muelle de Puerto Quepos, siempré has sido un misterio. Estaba probando español contigo, sino nunca aprenderé, pensé.
Al principio pensé que estabas casi jubilado y que podía seducirte para que vinieras conmigo a la Patagonia. Despues me di cuenta de que tenías un nieto al que consolar y que ni siquiera sabías donde estaba la Patagonia ni para qué servía el viento. Entonces pensé que eras un principe arabe oculto y que eso encajaba bien con une princesa afgana adoptada.
Finalmente me di cuenta de que venías de una familia india, y fue entonces cuando me derrumbé. Mi primer primo indio lejano. Una de mis antepasadas es una india caribeña. En la familia se dice que la piel oscura de las mujeres es la piel de la antepasada del Carib.
Supe entonces que seríamos buenos amigos.
Nunca sabré si estas pocas semanas de amistosa complicidad fueron solo una puesta en escena de tu parte. Un juego para quitarte el dinero que necesitabas para cubrir tu presupuesto de sostén de familia numerosa.
Un juego que tu esposa habría tomado por traición. O que otro hombre celoso habría tomado como una provocación. O que su jerarquía hubiera tomado como una amenaza contra sus pequeños y grandes acuerdos con la seguridad de la propriedad y las personas.
Sin embargo, todavía tengo la intuición de que, como yo, viviste estos pocos momentos de complicidad con asombro y sinceridad... y que te encontraste en el lugar equivocado, en el momento equivocado, sabiendo que ibas directamente hacia allí sin que puedas hacer nada para evitarlo.
Y esperabas que yo cumpliera mis promesas de ayudar a tu familia.
Al final lo único seguro es que cuando hablo o pienso en español, pienso en ti. Durante cuarante días me hizo llorar todos los días. Ahora, a veces, también me hace sonreír.

jeudi 4 avril 2024

Semana santa

Inscriptions de plage à Puntarenas, mar. 2024
Compagnon de plage, mar. 2024
"Si tu as un problème, dis-le à Dieu !" Inscrit profondément dans l'esprit des ticos, ce mantra est le baume miracle des difficultés, grandes et petites, du quotidien. La semaine sainte est le temps de la respiration pour les humbles, les administrations sont en congé, les commerces en suspens, les travaux au point mort. La tradition veut que la météo y soit maussade.
J'aurais bien voulu poster ici une photo du magnifique serpent noir et brillant sous la lune que j'ai trouvé lové sur la pile d'avocats à mûrir sur le pont, alors que je vidais par-dessus bord mon lot quotidien de cafards. Cinq centimètres de diamètre, plus d'un mètre de longueur, le temps que je retrouve mes esprits il avait disparu dans la nuit. Une couleuvre, m'ont dit ensuite les gardes du Yacht Club... Elles nagent dans le fleuve depuis la mangrove et montent à bord le long des amarres. Certains, les plus en difficulté, pensaient à un mauvais présage.
Joyeux anniversaire Mite, mar. 2024Comme on était le vingt mars, jour du printemps, j'ai quand même vérifié que le quatre-vingt-dix-huitième anniversaire de notre ailleule favorite s'était bien passé. Merci Mapie ! Mite, je vous embrasse !
030 Canif et salade de coco décortiquée
Même les urgences sont reléguées en arrière-plan. En décortiquant une noix de coco, la pointe de mon canif afghan (meilleure option en attente des nouveaux couteaux Burgaud encore coincés dans un colis postal) a dérapé et s'est plantée dans la pulpe de mon pouce gauche...
Salle d'attente des urgences à la clinique San Rafael, mar. 2024
Trois points de suture dans le gras du pouce gauche, mar. 2024
Cela m'a valu trois points de suture, et m'a permis de découvrir les magnifiques bâtiments de la clinique San Rafael, dans ce qui était autrefois l'hôpital central de Puntarenas. En ce vendredi précédant les Rameaux, l'interne de garde était aux petits soins pour moi, m'accompagnant dans le parcours pour récupérer les éléments de ma prescription de vaccins et autres médicaments de confort, et fixant une visite de contrôle au lundi de Pâques. Il en profitait pour m'entretenir de la France, suggérant qu'il pourrait un jour prochain visiter Paris.
Rafael aux petits soins, mar. 2024
Jardin d'hôpital à l'ancienne, mar. 2024
Le samedi avant les Rameaux, tout s'est assoupi. Comme pour ménager mon optimisme, un ouvrier est passé à bord démonter les trois pompes dont j'insistais pourtant qu'elles fonctionnent parfaitement... C'est que Gege veut s'en assurer à l'atelier avant de lancer le chantier effectivement délicat de la rénovation des tuyauteries. Et depuis, Nimic resté tout nu ne peut qu'attendre sa disponibilité, accordée parcimonieusement quand les riches clients de la pêche sportive exigent des soins immédiats en période de tournoi !
Au bord de la piscine, mar. 2024
Temps maussade de semaine sainte, mar. 2024
Promeneurs de plage, mar. 2024
J'ai pris mon mal en patience dans la piscine du Club, et sur la plage dont je connais maintenant les moindres détails. Le mercredi, j'ai fait un saut en bus à Quepos, histoire d'avoir des nouvelles d'un ami subitement muet.

Le samedi c'était l'anniversaire de Timour, qui en profitait pour faire la fête dans la nouvelle maison qu'il vient d'acquérir avec sa compagne Laura juste à l'entrée de San José. Quarante-cinq ans auparavant, c'était aussi un samedi saint. De mon lit d'accouchée à l'Hôtel Dieu sur l'île de la Cité à Paris, j'entendais les cloches de Notre-Dame dérouler les offices, et le lendemain battre à la volée pour la Grand-messe de la Résurrection.
Quarante-cinq ans, ça se fête en famille, mar. 2024
Ca se fête,  à deux..., mar. 2024
Avec les amis, et le DJ aux commandes de la playstation, mar. 2024
Ah, oui... Qu'est-il arrivé à José, mon ami de Quepos travaillant à la sécurité de la jetée protégeant le mouillage ? Rien de grave, une péripétie à la mode tico, me dit-on... Il s'est juste fait descendre par les narco-trafiquants alors qu'il allait prendre le bus pour sa garde de nuit. Le digas a Dios si tienes un problema.
In memoriam José, mar. 2024

dimanche 17 mars 2024

Eté tico

.Tiens, une aigrette !, fév. 2024
Aube avec merle au CRYC, mar. 2024
On appelle équinoxe de printemps, ou d'automne en septembre, ce moment où lune et soleil alignent leurs trajectoires dans le ciel terrestre en nous offrant des nuits aussi longues que des jours. Européo centrisme, bien sûr. Au Costa Rica, la saison en cours s'appelle verano, l'été, car c'est la période la plus chaude de l'année avec le soleil à la verticale.
Grande marée basse au port de pêche, côté rio, mar. 2024
Grande marée haute sur la plage, côté baie, avec cargos en ligne de fond, mar. 2024
Le grand balancement des marées induit par la conjonction des astres s'accompagne d'une hygrométrie élevée, et l'on passe la journée à se demander si les vêtements sont mouillés par l'humidité ambiante ou par la production de sueur des corps. Un tico de passage, comme moi, peut toujours gamberger sur la qualité conjoncturelle, structurelle ou cataclysmique de cette élévation des températures. On fait comme les ticos, on ralentit. Mais on vaque à ses obligations journalières et on produit quand même !
Coin évier prêt à recevoir un nouveau plan d'encastrement, fév. 2024
Coin évier tout beau tout neuf, fév. 2024
Gato en plein travail, fév. 2024
Comme par exemple le premier jeu de réparations effectué par Dagoberto, dit Gato, le chat, un des menuisiers qu'on trouve au chantier du CRYC. Pour la remise à neuf de l'encastrement de l'évier. Le remplacement du bordé avant babord arraché au large de Quepos - en attendant l'arrivée d'un nouveau chaumard depuis les ateliers d'impression 3D de l'Herbaudière.
Chaumard restant sur tribord, à reproduire en miroir en impression 3D, fév. 2024
Et la remise d'aplomb de l'escalier de descente, dont la dernière marche avait cédé sous le poids de l'âge.
Tiens, un pélican !, fév. 2024
Pour la Capitaine, ça a été la clôture de l'opération de renouvellement du passeport. Je vous épargne la montagne de documents administratifs variés - français aussi bien que ticos - que je collectionne. Je suis repassée au consulat à San José pour le récupérer.
Caserne des pompiers à San José, janv. 2024
Street art près de l'ambassade à San José, janv. 2024
Mur végétalisé à San José, janv. 2024
Entrée de la résidence du Président à San José - mitoyenne du Franco, fév. 2024
Du coup, histoire d'avoir un visa flambant neuf - et pour six mois s'il vous plait, je suis aussi passée à Paris...
Café Zeyer, fév. 2024
à Castelmoron...
Entrée de l'abattoir, fév. 2024
et à Noirmoutier, pour y saluer parents et amis.
Plage des Souzeaux, fév. 2024
Plage des Dames, fév. 2024
La Clairière, fév. 2024
Noirmoutier depuis la jetée Jacobsen, fév. 2024
Etier du Moulin, fév. 2024
Port de l'Herbaudière, fév. 2024
Monica est passée par ici...!, fév. 2024
Vue vers l'Ouest depuis le pont, fév. 2024
J'en ai rapporté quelques perles... Une capitaine en préparation...
Future capitaine à un, dix et quinze ans, fév. 2024
Marraine et Capitaine avant le départ de Nimic II en 2018, nov. 2021
Un Amiral (ou Général ?) en formation familiale ...pas dans son atelier de boiseries pour Nimic II, mais en patrouille de Mirage 2000 !
La patrouille du siècle avant Nimic II, fév. 2024
En rentrant on a repris le rythme. Et l'on ne peut que s'interroger sur la fragilité de la société tico. Parapluie américain ou fierté nationale d'une constitution abolissant les forces armées ?
Front de mer à Puntarenas, côté Est, mar. 2024
Front de mer à Puntarenas, côté Ouest, mar. 2024
Douceur de vivre d'un micro-climat somme toute avenant et d'un territoire riche en biodiversité - ou soumission aux impératifs d'une économie fondée sur le tourisme écologique ?
Nouveau bâtiment ? Mastodonte pour retraités gringos, mar. 2024
Front de mer à Puntarenas, côté Sud, fév. 2024
En réalité, le salaire minimum - environ 700 USD, celui que perçoit l'immense majorité des travailleurs - ne permet pas à une famille de survivre. Mendiants permanents ou d'occasion, estropiés et autres oubliés du système social envahissent les trottoirs des rues de province, et l'accès aux sites touristiques. C'est ici qu'on trouve aussi les élites locales, hauts fonctionnaires ou entrepreneurs - qui arrivent le week-end en hélicoptère dans les marinas, pour mettre en valeur les visiteurs gringos en essayant de se hisser à leur niveau de richesse. C'est ici qu'a été inventé le concept de république bananière.
Un système social parrainé par les gringos, mar. 2024
Boutiques rutilantes de gadgets pour touristes, mar. 2024
Produits macrobiotiques en conteneurs plastiques, mar. 2024
Quant aux populations autochtones, elles ont été quasi exclues de l'éducation.
Sauve qui peut, on coule !, fév. 2024
Une manière salée-sucrée de s'abstraire la réalité mondiale ? Ou de se protéger de ses brûlantes convulsions ?
J'ai toute liberté d'oublier tout ça, avec mon statut de privilégiée. Reste néanmoins à remettre Nimic II en état de navigation hauturière, et c'est pas gagné : l'étanchéité des tubes de pompes est un préalable qui sera traité cette semaine - si le rendez-vous est honoré ; ensuite on décidera de changer ou non la grand-voile ; et enfin on s'occupera à toutes les avaries intempestives, histoire d'attendre la prochaine fenêtre de navigation australe. Je vous salue bien !
Plage pour surfeurs à Cocal, janv. 2024
Bien le bonjour de la Capitaine !, mar. 2024

samedi 27 janvier 2024

Adios Quepos ! Hola Punta !

Il a fallu s'y résoudre... Après presque trois mois passés en baie de Quepos à vainement essayer de produire un plan de travail crédible avec la marina Pez Vela, et devant les coûts exorbitants que cela impliquait - 200 USD pour chaque nuitée... Après avoir bataillé avec Jorge le maître des corps-morts à vainement tenter de lui faire admettre que la sûreté du mouillage dépendait du rapport entre le poids posé au fond et celui du bateau qui en dépendait...
Nimic II et moi avons repris la mer vers Puntarenas et l'abri fluvial du Costa Rica Yacht Club. Ici au moins on sait ce qu'est un voilier et ses besoins techniques.
Bien sûr je n'oublierai pas la jolie petite ville de Quepos, son malecon avec vue sur la baie, ses hauteurs embourgeoisées et ses plages secrètes.
Entrée de la Boca Vieja de Quepos, janv. 2024
Iguane sur le 'malecon' de Quepos, janv. 2024
Décoration de Noël en bouteilles de plastique à Pez Vela, janv. 2024
Pêcheurs sportifs en tournoi à Pez Vela, janv. 2024
Descente vers Playa Macha, janv. 2024
De Playa Macha à Manuel Antonio en passant par Byzans, les plages secrètes de Quepos sous le grain, janv. 2024
Plages secrètes de Quepos et vol de pélicans, janv. 2024
Bien sûr vont me manquer les magnifiques couchers de soleil sur le Pacifique... avec leurs hordes d'admirateurs !
Coucher de soleil de Quepos, janv. 2024
Vol de pélicans au coucher du soleil de Quepos, janv. 2024
Pêcheur sportif et paquebot à voile au coucher du soleil de Quepos, janv. 2024
Barge LutJanus de Martec, paquebot Dumont d'Urville et autres catamarans au coucher de soleil de Quepos, janv. 2024
Coucher de soleil de Quepos côté pécheur sportif, janv. 2024
Coucher de soleil de Quepos côté travailleurs de la Martec, janv. 2024
Sea Cloud Spirit et Wind Star en espoir de coucher du soleil à Quepos, janv. 2024
Bien sûr je remercie tous nos nouveaux amis de la jetée de l'INCOP, et les équipes de la Martec qui y font le show.
Merci Arturo pour les coups de main occasionnels, janv. 2024
Merci Shirley, toute nouvelle agente de sécurité, déc. 2023
Merci José Manuel, chef de la sécurité, janv. 2024
Merci pour le spectacle permanent de la Martec, janv. 2024
Merci aux muchachos de la Martec toujours pleins d'énergie et prêts aux manœuvres d'urgence, janv. 2024

Dès le début du trajet dimanche matin j'ai fait deux rencontres.
D'abord mon premier grand cétacé - quatre mètres de longueur environ - en poursuite du bateau et en photos...! Mais je n'ai pas la moindre idée de quelle espèce il s'agit, les commentaires sont les bienvenus.
Ne te retourne pas, tu es suivie !, janv. 2024
Vu de loin ça ressemble à un beluga, mais c'est réputé animal d'eaux froides, janv. 2024
Juste le temps de voir le sillage quand ça souffle, janv. 2024
On dirait presque un phoque, janv. 2024
Insaisissable !, janv. 2024
Et puis, deux heures à peine après le dérapage, à environ cinq milles en pleine mer, est apparu sur l'horizon un alignement de constructions au raz de l'eau, comme une cité de HLM. Au beau milieu j'ai reconnu la silhouette du San Luis, l'un des bateaux de la Martec qu'on voit régulièrement à la jetée de l'INCOP à Quepos. J'ai compris que nous allions doubler la "ferme marine" de la Martec, dont les jeunes équipes embarquent tous les matins sur la jetée pour aller travailler derrière l'horizon.
Une ville à l'horizon ?, janv. 2024
La ferme marine de la Martec !, janv. 2024
Et je pense maintenant que c'était les mêmes installations - sans signal AIS, sans indication sur les cartes - que j'avais aperçues au milieu des embruns en approchant Quepos pour la première fois il y a trois mois, dans la tempête nocturne qui a arraché la grand-voile. Nous avions eu beaucoup de chance d'éviter d'en cogner l'un des éléments.

Une fois ces émotions passées, la navigation s'est installée. Soleil de plomb sur le Pacifique, vent erratique... Je me disais que j'en avais pour un moment, d'autant que je ne voulais pas tirer sur le moteur par cette chaleur et à cause du désamorçage de la pompe du réservoir journalier... C'est l'un des travaux en suspens. Au départ j'avais annoncé au Yacht Club mon arrivée pour lundi soir ou mardi matin, car à l'imprévisibilité s'ajoutait l'obligation de naviguer avec deux ris dans la grand-voile, puisque la déchirure est horizontale complètement en travers juste en dessous de la deuxième bande de ris.
On apprécierait un peu plus de vent dans cette grand-voile à deux ris obligatoires !, janv. 2024
En fin de journée nous étions au large de Herradura dans la brise faiblissante. Et puis, dès le coucher du soleil, s'est installée une splendide thermique de quinze à vingt noeuds, qui nous a propulsés à une moyenne de sept noeuds, au près bien sûr pour rentrer dans la baie de Nicoya. Tirer des bords dans un vent en bouffées d'air chaud et frais, qui tourne dans le bon sens sous la lune presque pleine, sur une mer quasi-plate et tiède comme une baignoire... quoi de plus jouissif pour un bateau tout couturé, pour une capitaine en interrogations ?
Cargo au mouillage de Caldera, janv. 2024
Nous sommes arrivés dix heures plus tard en vue de Caldera. Lundi donc, au point du jour nous avons doublé les cargos au mouillage. Et au lever du soleil nous demandions le pilote du Club pour la pleine mer à midi à l'entrée du rio Puntarenas. Il ne restait plus qu'a se laisser dériver doucement en attendant l'heure...
Lever de soleil en baie de Puntarenas, janv. 2024
Tout bien ferlé, on se laisse dériver vers la pointe de Puntarenas, janv. 2024
En compagnie des pélicans, janv. 2024
Le grand show du petit matin, janv. 2024
Alors voilà... Nimic et moi avons retrouvé nos amis - comme une famille - au Yacht Club. Et nos habitudes au ponton flottant pour le bateau, en balade sur la plage pour moi.
Premier réveil à notre ponton habituel dans le rio Puntarenas, janv. 2024
Ma première tortue... quelle tristesse !, janv. 2024
Les maisons sur la dune en quête de renouveau, janv. 2024
A Puntarenas comme à Quepos, suceurs d'énergie fossile à gogo, janv. 2024
Installations portuaires en décrépitude, janv. 2024
Le héron du CRYC à marée basse, janv. 2024
L'iguane du Club en quête d'une friandise, janv. 2024
Une fois que j'aurais récupéré mon nouveau passeport au consulat de San José, ce lundi, une fois ma situation régularisée auprès des services des Migraciones, ce mardi, j'espère passer enfin trois mois productifs pour remettre Nimic II en état de voyager.
La police a retrouvé et m'a rendu mon vieux passeport, janv. 2024
Travaux en cours : la plaque d'encastrement de l'évier !, janv. 2024

samedi 6 janvier 2024

Quepos Nouveau !

Festivités du Nouvel An à Quepos, déc. 2023
Festivités de Nouvel An à Quepos, déc. 2023
Feu d'artifice à Quepos, janv. 2024
Ca boume à Quepos ! J'espère bien que ça boume aussi pour vous, ou du moins que l'année 2024 sera globalement plus sereine que celle qui vient de s'achever, et que chacun d'entre vous verra ses projets avancer dans le bon sens !
Nimic II au mouillage de Quepos, déc. 2023, déc. 2023
Petit retour sur les derniers mois de 2023 : aucun évènement ne surnage dans les espoirs et déboires de la Capitaine en attente de réparations et de son nouveau passeport, au mouillage sur une côte magnifique dont les habitants ne connaissent rien à la navigation à la voile. Il faut faire de multiples démarches, remplir des formulaires, rencontrer les fonctionnaires d'administrations variées et du coup voyager dans le pays.
San José, capitale du Costa Rica, déc. 2023, nov. 2023
San José pour le consulat de France... J'en ai profité pour traverser la ville à pied.
Edifices publics à San José, nov. 2023
Les Ticos toujours souriant.e.s, nov. 2023
Fresque murale à San José, nov. 2023
Fresque murale à San José, nov. 2023
Fresque murale à San José, nov. 2023
Fresque murale à San José, nov. 2023
Verdure citadine à San José, nov. 2023
Le ferrocaril de San José, nov. 2023
Rues tranquilles à San José, nov. 2023
Rues tranquilles à San José, nov. 2023
San José, une capitale dans les montagnes tropicales, nov. 2023
Et le pays en bus, dans tous les sens.
Rio Crocodile, nov. 2023
Puntarenas, nov. 2023
Puntarenas, nov. 2023
Les petits et grands recoins de Quepos.
Suite de tentative de renflouage à Quepos, nov. 2023
Quepos côté Boca Vieja, nov. 2023
Quepos Boca Vieja, nov. 2023
Quepos Marathon, nov. 2023
Quepos, nov. 2023
Quepos, déc. 2023
Quepos, déc. 2023
Quepos, déc. 2023
Quepos côté marina, janv. 2024
Les plages renommées ou secrètes de la côte.
Manuel Antonio, nov. 2023
Playa Macha, déc. 2023
Playa Macha, déc. 2023
Playa Macha, déc. 2023
Et j'ai encore passé beaucoup de temps à admirer les beautés naturelles ou humaines du mouillage.
Au corps-mort à Quepos, nov. 2023
Départs de tournoi à Quepos, nov. 2023
Départs de tournoi à Quepos, nov. 2023
Cadeau de pêcheurs, nov. 2023
Voisin de mouillage à Quepos, nov. 2023
Levers et couchers de soleil à Quepos, déc. 2023
Levers et couchers de soleil à Quepos, nov. 2023
Averses tropicales à Quepos, déc. 2023
Vie du port : petits et grands voisins.
Faune aérienne du port de Quepos, nov. 2023
Faune terrestre du port de Quepos, déc. 2023
Faune terrestre du port de Quepos en pleine activité de repeuplement, déc. 2023
Grands voisins de mouillage à Quepos, déc. 2023
Grands voisins de mouillage à Quepos, déc. 2023
Grands voisins de mouillage à Quepos, déc. 2023
Martec en action au mouillage à Quepos, déc. 2023
Martec en action au mouillage à Quepos, déc. 2023
Martec en action au mouillage à Quepos, déc. 2023
Enfin, si tout va bien et si les arcanes de l'administration tico se dénouent, je pourrais pallier les diverses avaries qui surviennent inévitablement sur un bateau qui a fait son temps : remplacer un chaumard sur un bordé qui a sauté...
Avaries en cours : chaumard d'avant, déc. 2023
changer une marche de l'escalier de descente...
Avaries en cours : dernier échelon de la descente, déc. 2023
remplacer la planche d'encastrement de l'évier, assurer la bonne aspiration des pompes de cale et de fuel.
Carré en champ de bataille, déc. 2023
Capitaine en alerte, déc. 2023
Bateau en attente de dérapage, décembre 2023, déc. 2023
Et surtout rester alerte pour répondre aux urgences, comme par exemple le jour où le corps-mort à 200 dollars garanti tous temps s'est retrouvé baladé comme une balançoire au premier coup de vent. Du coup, Nimic II et moi ne faisons plus confiance à personne, et nous sommes maintenant à l'ancre !
P.S. Si je peux poster aujourd'hui ce billet, c'est grâce à la boutique Tecsa Computers à Quepos, qui a redonné un coup de jeune aux connexions de mon laptop !
Merci TecsaComp à Quepos, janv. 2024
En synthèse : Merci 2023, bonjour 2024.