Puntarenas, vingt kilomètres de sables
Par Agate le dimanche 19 mai 2024, 20:49 - Saison 2024 - Lien permanent
A l'Ouest de la longue bande de sable qui fait la pointe, c'est le terminal des ferries vers la presqu'ile de Nicoya et le Guanacaste au Nord. Et le village des pêcheurs avec l'eau de mer qui ressort des égouts à grande marée haute : l'histoire locale fait état d'un tremblement de terre il y a une trentaine d'années qui aurait fait perdre trente centimètres d'altitude à la péninsule.
C'est aussi, pointant vers le Sud, la jetée des paquebots qui déposent des hordes de touristes directement en ville.
La bouée noire sur la carte marque la jetée des paquebots, au beau millieu du cimetière (couronnes rouges ou noires) des épaves de la deuxième guerre mondiale. D'où !a nécessité absolue de bateaux pilotes. Et de soigneusement libérer la plage de ses déchets naturels.
Il y a environ douze milles nautiques de plage jusqu'à l'embouchure du rio Barranca à l'Est, qui ont inspiré le nom de la langue de sable, Puntarenas. Elle protège l'embouchure du rio éponyme caché derrière et la capitale provinciale du même nom.
Dans l'abri de l'estuaire du rio Puntarenas, entre cordon dunaire et mangrove, c'est le mouillage du Costa Rica Yacht Club... bien envasé puisqu'il n'y a plus d'entreprise en amont pour draguer le chenal. Au raz de la mangrove Nimic II y attend les ouvriers pour remettre en état certaines fonctions essentielles à un nouveau départ.
Un planning serré ne fait pas partie des coutumes locales. Avoir une ou des activités subsidiaires et inopinément mobilisables est conseillé. Pour moi, ça consiste à faire des photos quand l'emploi du temps s'avère subitement dégagé entre rendez-vous imprécis ou non honoré et grain tropical aléatoire. Ou encore corriger les stocks de photos accumulés et en préparer les commentaires quand il faut ronger son frein dans l'attente d'une visite annoncée.
En synthèse... j'ai le temps de flâner en exploitant au mieux les circonstances. Hier, ô miracle dans l'après-midi, le ciel dégagé, le soleil au déclin et la marée descendante m'ont pour la première fois permis de superbes photos du côté Est de la plage, celui qui est naturellement épargné de bois flottants grâce aux courants circulant dans la baie. Quasi déserte bien qu'on soit un samedi, on y trouve...
...un père enseignant l'art du contrôle du ballon !
...des nageurs, coureurs et sportifs de tous poils.
Ah... et où en sont les travaux ? Je vais essayer de vous la faire courte... Je suis encore en interrogation sur la grand-voile : pour une mamie baladeuse comme moi, voyager avec deux ris est quasiment une nécessité, comme l'a bien montré l'orage soudain qui en a provoqué la déchirure, alors... est-ce vraiment utile de la changer ? Il faut bien sûr réviser le moteur et le guindeau capricieux, en fin de liste. Nettoyer la coque et tout le bateau. Poser le nouveau chaumard avant babord quand il sera arrivé. Affronter le vieillissement du matériel, comme dernièrement le thermostat de la glacière : il s'agirait d'une fuite de gaz et le techo local n'a pas le temps... (En attendant je la remplis tous les deux jours de glaçons livrés par le restaurant du Club.) Continuer à chercher l'origine des défaillances occasionnelles du système de navigation Garmin, comme récemment le sondeur.
En priorité depuis Quepos, cependant, je focalise sur les pompes. A quoi, en effet, serviraient des réparations à un bateau sans carburant dans le moteur, ou sans contrôle du niveau d'eau ?
Jeudi est arrivé à bord pour la quatrième fois en deux mois le technicien Hermann, fils de l'entrepreneur du même nom, porteur des deux pompes de cale et de la pompe du réservoir auxiliaire de diesel. L'air assuré, il énonce : tout sera fini d'ici ce soir !
Et donc ? Ouiiiiii, la pompe du journalier fonctionne maintenant. Après intervention sur le corps de pompe et ajout d'un clapet en bas du tuyau d'aspiration du réservoir principal. Cela ne fait jamais que trente ans qu'on l'espérait, celle-là ! Alors, en croisant les doigts, merci mille fois à Herman Hijo !
Et les pompes de cale, alors ? Ben il est reparti penaud avec les pompes sous le bras... et a promis de repasser mardi !
PS: Ah, un dernier point... Ils sont bien arrivés, les couteaux Burgaud... C'est Amadour qui s'est chargé de les envoyer par la poste, parce que je les avait oubliés dans mes poches au moment de passer les portiques de contrôle à l'aéroport... pfff ! Merci à lui ! Merci à eux !
PS2: Herman Hijo est repassé ce lundi matin avec la grosse pompe Edson, à laquelle il a fallu un point de soudure alu pour boucher un trou d'électrolyse... ça fonctionne !
PS3: Et mardi, les trois pompes sont en place... c'est bien fini !!! Merci à lui :)