Le coup de la panne !

Six heures du matin à l'Herbaudière
La journée s'annonçait superbe. Phil, équipier de fortune, était arrivé la veille muni d'assez de victuailles pour nourrir un équipage de terre-neuvas. Le bateau n'avait pas coulé sous la charge, et l'équipage s'était préparé à une journée d'essais en écoutant du Rachmaninoff dans la nuit.

Phil à la barre de Nimic II
Phil avait promis qu'il porterait les couleurs d'Octopussy... Oh mon bateau ! Néanmoins, ce matin il arborait un superbe K, pour faire honneur probablement au ponton qui nous accueillait. Nous avons passé du temps à nous assurer que tout était en ordre, et avons largué les amarres vers 11 heures, franchissant gaillardement le chenal vers lequel Nimic louchait depuis six semaines. Phil tenait fermement la barre tandis que le pacha s'agitait sur le pont pour préparer la garde-robe, dans un tout petit temps de nord-est qui nous garantissait une mer plate.

Et... le moteur, laissé au ralenti le temps de l'envoi des voiles, cale : cliquetis suspect... diminution du régime... extinction. Pas grave, on continue les opérations de mise en route, et on laboure les eaux de la baie dans le vent aléatoire, en essayant de remonter le jusant pour rejoindre la bouée du bois de la Chaise et y faire quelques manœuvres. Histoire de s'aider contre le courant, et après avoir vérifié tous les niveaux et autres impedimenta, on tente de redémarrer le moteur. Toussotement avantageux, cliquetis inquiétant, extinction. Plusieurs fois. Il faut se rendre à l'évidence, le moteur est en avarie.

Les couleurs de Nimic II Après avoir fait le travers de la baie dans tous les sens, et testé l'équilibre du bateau sous génois et artimon, nous rentrons au port avec l'assistance de l'équipe technique. Merci Thierry et Laurent de nous avoir raccompagnés au ponton M. Le pavillon de Nimic y saluera le va-et-vient des pêcheurs en attendant le mécanicien Euh?