Estuaire
Par Agate le mardi 20 septembre 2016, 14:40 - Saison 2016 - Lien permanent
Le marin au sec reste à l'écoute de ses confrères et consoeurs sur les pontons pour assouvir ses rêves humides ;) Aussi quand l'une d'entre elles cherche une équipière pour rentrer son canot à son port d'attache, on se dit que c'est l'occasion de compléter ce Voyage à Nantes initié ici et là. Sitôt embarquée sur Ticia, j'annonce à Emilie que j'aimerais faire une photo de cargo sous le pont de Saint-Nazaire, à quoi elle rétorque qu'elle prèfèrerait éviter la rencontre ! Et justement alors que nous passons sous les arches deux remorqueurs annonçant un énorme porte-conteneurs passent pleine balle en dégageant une non moins énorme vague d'étrave dont ils nous avertissent d'un coup de trompe compatissant, et qui me mouille jusqu'à la taille alors que je suis imprudemment assise sur la plage avant pour photographier. Ce n'est qu'une fois vaillamment franchi l'obstacle qu'Emilie arbore ce sourire éclatant pour remplacer des froncements de sourcils inquiets.
La suite du périple fut plus calme, et organisée par la nécessité de ménager le vieux Volvo d'origine qui propulse le Chassiron d'Emilie, entièrement rénové par ses soins. Après avoir remonté les malodorantes zones de transformation chimique qui font croire à un nouveau crâmage de la turbine de refroidissement, l'embarcation est poussée par le flot de grande marée dans les sinuosités de l'estuaire de la Loire, balisé de vestiges industriels ou d'oeuvres du Voyage à Nantes...
...équipé de moyens de transbordement archaïques...
...et offrant des haltes paradisiaques pour passer la nuit dans l'estran vaseux dévoilé par le marnage de vive-eau...
...ou encore le havre recherché des pontons de Trentemoult. Merci Ticia de la découverte :)
Commentaires
Des moyens de transbordements archaïques !
Je suis vexé alors que nos bacs sont tout neuf et tout moderne, c'est bien la peine de se décarcasser ! :)
Agate : Salut frérot ! Rien de personnel, bien sûr, c'est seulement un clin d'oeil à mes souvenirs d'enfance, quand le bac du Pellerin était le seul moyen d'aller de Noirmoutier au Pouliguen en voiture :) Bisous