Tremplête

Martroger en tempête
La météo l'annonçait, les faits l'ont prouvé, c'est une triple tempête qui a secoué les côtes en quatre jours.Vendredi déjà, la zone artisanale était fouettée d'un puissant mélange de sable et d'écume qui traversait les interstices des portes coulissantes, dans un vacarme insupportable. La soirée s'était adoucie mais la nuit suivante était déchirée d'éclairs assourdissants, qui tourbillonnèrent plusieurs heures au-dessus du port, sans dégat heureusement alors que dans les terres plusieurs centaines de milliers de foyers étaient coupés du réseau électrique.

Aujourd'hui pourtant la matinée présentait un grand ciel bleu animé d'une brise résiduelle. Je pensais passer au chantier pour avancer le grattage de la coque avant peinture. Et puis, comme un fait exprès, il a fallu juste quelques instants pour que le vent se déchaîne encore, alors que j'arrivais au hangar qui abrite Nimic II. La tôle ondulée hurlait sous les coups de bambou, les esprits frappeurs se tordaient en tourbillons de sable sur le pont, le froid grinçait jusque dans mes gants de moto... J'ai abandonné la place, demain il fera meilleur ! Et je suis partie faire des photos sur le môle devant Martroger.