TransOcéan
Par Agate le mercredi 15 septembre 2021, 15:06 - Saison 2021 - Lien permanent
Bien sûr qu'on souhaite ne jamais utiliser cette grosse caisse blanche qui pèse un âne mort sur la plage avant. Le radeau de survie nous nargue au bout de son cordon solidement amarré au pied du mât. Et sa révision obligatoire coûte presque huit cents euros tous les trois ans. Alors, puisqu'on en avait l'occasion ici chez Guyane Service Survie, on est venu assister à l'opération. Pour voir ce qu'il y a dedans.
Au naturel, pour ainsi dire, la caisse est balancée à la mer en urgence et coule à pic sous son poids. Le cordon d'une vingtaine de mètres se déroule jusqu'à se mettre en tension et faire sauter l'opercule de la bouteille d'air comprimé. L'air gicle, la caisse s'ouvre, l'enveloppe en plastique se déchire, la structure se gonfle et rejaillit à la surface : deux boudins jaunes en carré avec un fond thermoréfléchissant et un dôme en toile orange, en laisse au bout de l'amarre. L'esquif est équipé d'une échelle en sangles, d'une lampe de signalisation avec pile et d'un récupérateur d'eau de condensation. En mer, la bonbonne reste coincée à l'extérieur dans une poche scratchée.
En atelier, c'est Julien qui gonfle la structure puisque la bonbonne est valide pour encore quatre ans. Il vérifie les équipements et change ceux qui sont périmés ou endommagés.
Deux jours de rations pour six personnes, sous forme de compacts hyperprotéinés et sachets d'eau. Des fusées-parachute et des fumigènes. Deux lampes à piles. Une écope. Une éponge. Des rustines et de la colle.
Un mode d'emploi.
Un kit de pharmacie. Un antiémétique. Des sachets pour vomi. Un gonfleur. Une pagaie.
Un couteau pour couper l'amarre vers le bateau qui coule... Une ligne de sauvetage avec poignée flottante pour récupérer les naufragés à la mer... Deux couvertures de survie.
Bon, ça ne donne vraiment pas envie, hein ? Mais Julien nous a remis ça parfaitement en ordre, histoire de se sentir quand même en sécurité. Il ne faudra tout de même pas oublier, si la nécessité se présente, d'emporter avec soi la balise de détresse du bord, le miroir de signalisation et le matériel de pêche. Et que chaque naufragé soit bien capelé dans son harnais auto-flottant.
On envierait presque notre voisin de ponton, Nomade, qui s'équipe d'un canot en trois morceaux stockables sur le pont et gréé d'une voile rabatable, pour des sorties de pêche en mer !
Commentaires
Bonjour Gaït, merci, très instructif, je suis étonné du coût :-( et je pensais que le miroir de signalisation faisait partie du matériel inclus dans le canot donc il faut s'en procurer un et ne pas oublier de l'emmener
Salut Mikeno ! Le prix ne me surprend pas, j'ai toujours la facture précédente du même acabit... Par contre, je vais garder quelques exemplaires des rations, histoire de montrer aux candidats au naufrage... Hinhin !