A whiter shade of pale
Par Agate le mercredi 3 août 2022, 22:40 - Saison 2022 - Lien permanent
C'est Mel, un artiste de la nuance, qui fournit Nimic II en produits couvrants. Il y a quinze jours un deuxième gallon de 'Lunar White' venait compléter les premières touches de peinture du pont, datant d'avant mon dernier séjour à Noirmoutier. Je suis fascinée par ses mélanges à partir de quatre pots, blanc, noir, jaune et rouge, dont il pèse les gouttes au microgramme près jusqu'à obtenir le parfait fondu. Sauf que la dernière fois, au bout d'une demi-heure j'ai trouvé que ça suffisait et le résultat est... approximatif !
Mais ça ne se verra pas vraiment à la longue...
Et le gros oeuvre du pont est maintenant terminé !
Je vais maintenant passer au gros oeuvre de la coque, si la météo le permet... si Mel arrive à raccrocher les bouts de sa chaîne logistique... et si suffisamment d'échafaudages sont disponibles. Et pour l'instant il pleut, avec des nuances de ciel toujours changeantes !
Ca me donne le temps de bricolages importants, comme vérifier le faux contact dans ma perceuse Peugeot vintage. Je pensais qu'il fallait changer les charbons ; le mécanicien auquel j'ai demandé où en trouver m'a affirmé qu'ils lui semblaient intacts, et il est venu faire le diagnostic sur place. Après une heure de test des différentes connexions, nous avons convenu que le problème provenait... du cordon, bien fatigué par quarante ans de bons et loyaux services. J'ai recupéré celui d'une baladeuse à fonctionnement tout aussi aléatoire, et le résultat est parfait pour ma perceuse comme pour les caissons de Nimic libérés d'un objet inutile !
La semaine dernière, l'un des gardes, artiste de la blague sur le chantier, me lance : "Hé, tu me dois un café !" parce que j'avais affirmé que Nimic aurait quitté Chaguaramas avant la fin juillet. Bonne joueuse, je le lui ai apporté le premier août. Et comme ce jour-là est aussi 'Emancipation Day', férié à Trinidad, je lui ai de surcroît cuisiné un tajine de poulet au citron dont il semble avoir apprécié les saveurs.
Du coup, on a regardé passer les 'party boats' qui promènent les fêtards par lots de deux cents, avec des DJs qui mixent de la calypso de toutes les couleurs. Je booste ma culture musicale qui s'était arrêtée à Bob Marley et Rolling Stones. Mon oreille s'y fait, je peux même vous dire que la soca n'est pas un verlan, mais une forme anglophone de calypso, issue elle du créole franco-antillais. Toutes les nuances en sont largement composées à Trinidad, berceau de la musique des Caraïbes.
Et allez, pour finir, quelques relevés de faune locale, dont le rase-motte de la frégate dans le pack des urubus...
...l'affut du martin-pêcheur depuis le balcon arrière
...la balade de la chenille du club house et celle du lézard du bord.
Et enfin, le seul pélican que j'aie réussi à capturer en gros plan !
P.S.: Bon, eh bien le voilà, Mel, arrivé tout confus des aléas trinis, mais resplendissant sur la nuance 'Lunar White' du nouveau pont, et présentant dans ses bras le blanc pur de la future coque. Merci à lui et sa boutique "Majestic Paints".
Et tant qu'à faire un rajout, voici le crabe que je viens de rencontrer sur le chemin de la supérette :)
Commentaires
Bonjour Gaït, ayant mon bateau à l’eau depuis seulement quelques semaines, je vois aussi déjà apparaître la rouille un peu partout, c’est la partie négative des coques en acier mais bon, ça fait partie de l’aventure.
Bon vent
Philippe
Agate: Salut à Mikeno :) Apparemment, l'Espagne réserve des surprises pour tout le monde, moi aussi j'y étais arrivée sans moteur lors de mon premier dégolfage lol... Et pour la rouille, on apprend à faire avec un pot de peinture et du papier de verre toujours prêts à l'emploi ! J'espère que Nimic sera de nouveau à l'eau la semaine prochaine ;)