vendredi 8 juillet 2016
Par Agate le vendredi 8 juillet 2016, 13:11
La rue a gagné, le gouvernail est tombé ;) Ou plutôt, on dira qu'il fallait bien toute une équipes de spécialistes pour en venir à bout, non sans peine, merci à eux ! La tige est complètement rouillée, ce qui explique largement les raideurs constatées à la barre de Nimic II depuis longtemps, et peut-être même le grillage du pilote. Le gouvernail lui-même glougloute, ce qui indique une entrée d'eau qu'il faudra repérer.
Conclusion intermédiaire : il va falloir un petit moment pour fabriquer un nouvel axe en inox et remettre au neuf le système de direction et l'arbre d'hélice, lui aussi à reprendre. Le planning va s'en ressentir.
jeudi 7 juillet 2016
Par Agate le jeudi 7 juillet 2016, 18:14
mercredi 6 juillet 2016
Par Agate le mercredi 6 juillet 2016, 10:25
mardi 5 juillet 2016
Par Agate le mardi 5 juillet 2016, 20:18
dimanche 3 juillet 2016
Par Agate le dimanche 3 juillet 2016, 19:32
mercredi 29 juin 2016
Par Agate le mercredi 29 juin 2016, 21:26
mardi 28 juin 2016
Par Agate le mardi 28 juin 2016, 20:16
Déposer l'ensemble des boiseries du pont à sabler, ainsi que les vaigrages des
zones à chaudronner n'est pas une mince affaire. On s'est battu avec les
plaquages du plafond du carré, dont certains panneaux passent tout juste par la
descente. On a entassé dans un garage les sièges en teck des cockpits, pour
dégager les coursives encombrées. On en profite aussi pour faire honneur à leur
créateur, qui n'a pas manqué de laisser sa signature sur la table du carré
:)
samedi 25 juin 2016
Par Agate le samedi 25 juin 2016, 18:56
Le problème traînait dans ma tête depuis deux jours : comment déposer les
boiseries en teck qui garnissent le cadre de la descente afin d'avoir accès à
la structure métallique qui doit subir des travaux de chaudronnerie ? En
début de semaine j'étais venue à bout des barrots de chêne qui doublent
l'ensemble des membrures pour recevoir la charpente des équipements intérieurs.
Ça n'avait pas été facile parce que le concepteur avait vu solide : chaque
fixation comprend un collage au néoprène serré par des boulons en acier.
Dans l'esprit du créateur, ces trois pièces de bois venaient parfaire la
finition de son oeuvre en lui donnant une touche de lustre : "C'est le
dernier assemblage. Une fois fixé, ça ne bouge plus !" En effet, après avoir
extrait à la gouge les bouchons de bois pour libérer la tête des boulons,
j'avais déjà eu bien du mal à ôter les écrous. Ceci fait, le cadre en bois
semblait toujours aussi inamovible, imprenable, irréductible... Je me demandais
si je n'aurais pas à le détruire !
Aujourd'hui, après une journée à me changer les idées sur l'eau, j'ai
instinctivement saisi les outils ad hoc présents dans la boîte à
outils du bord, dans des gestes remontés de mon enfance avec les commentaires
associés : "On prend le petit ciseau et on le glisse dans la fente au bout
de l'assemblage, avec le biseau du côté du bois. On l'introduit vigoureusement
au maillet pour créer un jour, dans lequel on glisse de même le ciseau plus
épais. Cela dégage le ciseau plus fin qu'on peut alors remonter plus haut dans
le collage, et on a alors la place de passer la lame du couteau pour couper les
tentacules de colle. Et ainsi de suite jusqu'au dégagement complet !" Voilà, ça
s'est fait presque tout seul :)
C'est bien ça que j'étais venue chercher dans ce bateau. L'héritage contenu
dans les recommandations des anciens, cristallisé dans l'imbrication étroite de
l'outil et du geste appris, et accumulé dans l'oeuvre nouvelle rendue possible
par ce mariage de science et d'expérience dans l'outil lui-même. C'est ce
qu'Aristote avait appelé la poïétique, la capacité d'un instrument à susciter
la créativité de celui qui en use. Je l'avais découvert
dans un autre contexte. De le retrouver ici me remplit de jubilation.
Et comme pour célébrer cette ode à la vie en perpétuelle évolution, j'étais ce
matin aussi en admiration devant un ballet de mouettes jouant avec le tracteur
de l'agriculteur dont les aller et retour de herse dégagent de délicieux
casse-croûtes. Les mouettes apprennent, elles aussi !
vendredi 24 juin 2016
Par Agate le vendredi 24 juin 2016, 18:36
mercredi 22 juin 2016
Par Agate le mercredi 22 juin 2016, 22:17
Le ciel avait été capricieux toute la journée, des averses soudaines qui
n'inquiétaient même pas les promeneurs. En début de soirée, vers neuf heure
quand même puisque nous sommes à la nuit la plus courte de l'année, le ciel
s'était brusquement assombri, et des trombes d'eau ont dégringolé sur le port
après trois coups de tonnerre assourdissants et quasi-simultanés que rien
n'avait anoncés. La pluie se montrant passagère, je me suis hardiment munie de
mon appareil pour aller chasser les éclairs au bout de la jetée ! Je n'y
ai capturé qu'un début d'arc-en-ciel, bien vite effacé par la reprise des
hostilités entre la mer et le ciel.
Pour me rassurer, j'ai quand même passé un peu de temps à compter le décalage
des éclairs, qui donnait le coeur de l'orage à environ six kilomètres, soit
presque sur le continent. Et c'est là que j'ai entendu pour la première fois de
ma vie, plusieurs fois, le bruit liquide des coups de foudre transmis par la
mer, bien après celui conduit par l'air... Drôle d'impression.
En rentrant me mettre à l'abri, j'étais accompagnée par ce goéland qui a fait à
pied la totalité de la longueur de la jetée... comme s'il avait lui-même été
frappé par la foudre et incapable de reprendre ses esprits. D'ailleurs, une
fois chez moi, je me suis rendu compte que le village tout entier est
abasourdi : il n'y a plus d'électricité, et je poste ce message grâce à
mes outiles nomades sur batterie, alors que les éclairs zèbrent toujours le
ciel et que les dépanneurs peinent à rendre vie aux lumières du port.
''
Par Agate le mercredi 22 juin 2016, 19:56
On l'a assez dit, la coque de Nimic II a été dessinée d'après celle du
Mowgli d'Auzépy-Brenneur, adaptée par son collaborateur Ribadeau-Dumas
pour répondre aux demandes du client, un ketch. Et quand on voit le Shere
Khan, du même Auzépy-Brenneur, ici quasiment à couple avec Nimic
II pour une période de radoub, il n'y a pas de doute sur la parentèle.
Même coque effilée sur quille longue, même tableau arrière oblique, mêmes
courbes élégantes, l'un en bois moulé, l'autre en forme d'acier. On peut se
dire aussi que l'architecte avait beaucoup lu Kipling ;)
L'ovni venu s'abriter pour la nuit sur la place mitoyenne de celle de Nimic
II dans le port cultive un voisinage plus septentrional, puisqu'il
s'appelle Babaiaga. Cette ascendance quasi-surnaturelle lui autorise
une magistrale démonstration d'apontement, qu'une quille longue aurait sans
doute plus de difficultés à parfaire !
samedi 18 juin 2016
Par Agate le samedi 18 juin 2016, 08:55
mardi 14 juin 2016
Par Agate le mardi 14 juin 2016, 17:16
J'avais remarqué une fuite depuis deux ans au-dessus de la table à carte à babord, sans que mes interlocuteurs y portent vraiment attention. La semaine dernière, pourtant, j'y ai retrouvé trempés mes gants de travail laissés en attente pendant une averse entre deux séances de décapage de pont... J'ai pensé d'abord qu'il pouvait s'agir du hublot juste au-dessus, et envisagé de rajouter un nouveau sertissage du fautif à la liste des travaux de chaudronnerie à entreprendre. Et puis, tant qu'à bien faire les choses - et puisqu'il faudra le faire de toutes façons avant les travaux pour éviter les incendies, j'ai commencé à dévaigrer et enlever l'isolation sous le toit du dog house, histoire d'identifier précisément l'origine de la fuite qui semble avoir une petite soeur sur tribord... J'y suis allée progressivement, d'autant qu'une petite pluie ce matin avait laissé des traces humides bienvenues !
Et voilà : sous le capot du panneau de descente, la tôle du toit est complètement bouffée par ce qui semble bien être de l'électrolyse ! Il y a trois ans déjà, le capot avait été changé à cause de fuites, et le toit renforcé par une plaque d'inox, qu'on voit maintenant à travers les trous béants de la tôle d'origine. Je me demande si ces trous sont ceux qui existaient déjà il y a trois ans, simplement masqués par la plaque d'inox pour étanchéifier, ou plutôt y a-t-il eu électrolyse entre le nouveau matériau et la tôle d'origine ? Ou peut-être l'électrolyse est-elle intervenue à cause de la manille qui est accrochée à l'un des renforts (au milieu de la photo) et qui permet de fixer un palan pour sortir les batteries ?
Des avis éclairés sont les bienvenus :)
samedi 11 juin 2016
Par Agate le samedi 11 juin 2016, 17:46
Vingt nœuds de vent d'ouest, et un joli soleil, les mouettes s'en donnent à
cœur joie dans les adonnantes au-dessus du terre-plein Nord du port de
l'Herbaudière. Elles prennent la file au bout de la jetée pour remonter le flux
en planant dans le remous au raz de l'enrochement, avant de faire une chandelle
qui les renvoie au point de départ :)
Pendant ce temps, on se presse dans le chenal du port, ceux qui rentrent se
mettre à l'abri des moutons frigorifiants et ceux qui sortent pour la pêche du
jour.
jeudi 9 juin 2016
Par Agate le jeudi 9 juin 2016, 12:07
mardi 7 juin 2016
Par Agate le mardi 7 juin 2016, 15:46
Et voilà le travail ! Après une semaine, la tôle est décapée, débarrassée
de l'anti-dérapant en caoutchouc (mal) posé à l'origine sur de la colle
epoxy...
Après vingt cinq ans d'infiltrations, il devenait urgent d'éliminer les zones
de corrosion, afin de retrouver le cahier des charges initial, "une bouteille
en acier parfaitement étanche" :) Etapes suivantes : stopper chimiquement
la corrosion sur les zones affectées ; faire de la chaudronnerie là où il
y a des fuites, aux embases de winches et autour des hublots ; sabler
entièrement le pont pour mettre la tôle à nu ; et enfin repeindre
l'ensemble (primaire epoxy, puis deux couches de laque, dont la dernière avec
des billes de verre pour l'antidérapant)... Alors, on pourra
souffler !
En attendant, on continuera à regarder partir les voisins de chantier, déjà fin
prêts pour une nouvelles saison comme ici le Nixe de Saint
Nazaire.
Par Agate le mardi 7 juin 2016, 10:43
Tôt le mardi, l'équipe du port reprend du service, comme par exemple pour
guider un usager vers la zone de grutage, où son navire sera caréné avant la
nouvelle saison.
dimanche 5 juin 2016
Par Agate le dimanche 5 juin 2016, 19:23
vendredi 3 juin 2016
Par Agate le vendredi 3 juin 2016, 19:50
Heureusement, les jurons ne se voient pas sur les photos... il m'aurait fallu censurer cette série, où l'équipage du Moundélé peste au cours des opérations de gréage de la grand-voile ;) Pour l'équipage de Nimic, c'est un petit pincement de regret, puisqu'un autre des voisins de l'hiver démarre pour sa saison de navigation de l'été... Bons vents à eux !
jeudi 2 juin 2016
Par Agate le jeudi 2 juin 2016, 12:52